Ateliers Carnoy, de tous les défis

Pour satisfaire les maisons de luxe, les Ateliers Carnoy ne se contentent pas de leur excellence en maroquinerie. Conjuguant les savoir-faire, l’entreprise répond aux demandes les plus extravagantes. Afin d’équilibrer son activité, elle lance sa gamme d’art de vivre.

Sous-traitant attendu

Posséder un talent, si grand soit-il, n’est pas toujours gage de succès. Encore faut-il savoir le valoriser au sein d’une entreprise pérenne. C’est le défi qu’est en train de relever et de réussir Corentin Carnoy. Après une scolarité précocement orientée vers le monde équestre où il découvre l’univers de la sellerie, l’adolescent bifurque, pour raisons de santé, vers le cuir. Un premier stage en bourrellerie puis un second degré à l’école des Ateliers de l’Abbé Grégoire – aujourd’hui intégrée à La Fabrique – ne tardent pas à lui inspirer une passion pour le cuir dont il ne se départira plus. Son Bac Professionnel en poche en 2018, Corentin Carnoy se lance directement dans l’entrepreneuriat, « individuel d’abord, avec une machine à coudre dans ma chambre », précise-t-il encore étonné par son audace. Mais pour réaliser les pièces de très haut niveau qu’il ambitionne, ce perfectionniste – aguerri à la recherche d’excellence depuis ses deux années d’alternance dans le département des cuirs exotiques chez Chanel – s’aperçoit vite qu’il a besoin de machines spécifiques. C’est ainsi qu’il s’ouvre à la sous-traitance, « en collaboration avec l’école pour pouvoir utiliser ses machines ». Quelques mois plus tard, ce modèle en solitaire s’avère insuffisant pour honorer les commandes que sa notoriété naissante lui apporte. C’est ainsi qu’il ouvre un premier atelier fin 2019 à Cergy-Pontoise, épaulé par une ancienne directrice de bureau d’études et une prototypiste passée par les grandes maisons.