L’Intelligence Artificielle devient un must dans le luxe
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Les préoccupations grandissantes en matière d’écoresponsabilité, renforcées par la crise sanitaire, favorisent la dynamique du marché de la mode de seconde main. Résultat ? Les penderies des consommateurs regorgent de plus en plus de vêtements d’occasion. Plébiscitée pour son caractère durable, la revente constitue une bonne option pour minimiser son impact environnemental. La seconde main, modèle de circularité, est tout aussi attrayante pour réduire ses dépenses, renouveler sa garde-robe sans culpabiliser et se démarquer avec des pièces sorties des sentiers battus. Alternative responsable, cette consommation plus vertueuse répond pleinement aux problématiques de surproduction et de sous-utilisation. Marketplaces spécialisées, friperies ou enseignes traditionnelles, tout le monde s’y met ! Le luxe n’échappe pas à cette tendance de fond et le marché mondial de la seconde main, estimé entre 30 et 40 milliards de dollars par le cabinet Boston Consulting Group pour Vestiaire Collective, devrait poursuivre son ascension de 15-20% au cours des cinq prochaines années. Focus sur Vestiaire Collective, acteur majeur du secteur.
Vestiaire Collective a vu le jour à Paris en 2009 avec une double ambition : donner une seconde vie à notre garde-robe et lutter contre le gaspillage. Aujourd’hui le site de référence pour l’achat et la vente de mode et luxe d’occasion compte plus de trois millions de pièces en ligne – Dior, Louis Vuitton, Gucci, Balenciaga, Isabel Marant, Dolce & Gabbana, Zadig & Voltaire, Sandro… -. La start-up devenue licorne est fortement prisée des fashionistas. La recette du succès ? Une large sélection de nouveautés (plus de 550 000 dépôts chaque mois), un service d’authentification et des tarifs attractifs (jusqu’à -70% du prix boutique). Forte d’une communauté de onze millions de membres répartis dans plus de 80 pays, la plateforme communautaire a vu évoluer la typologie de ses « Fashion Activists » comme elle les nomme. « À nos débuts les personnes étaient très engagées et plutôt expertes. Aujourd’hui les profils sont plus variés, entre les clients souhaitant consommer différemment, les acheteurs attirés par le prix ou encore les experts à la recherche d’une pièce particulière », constate Clara Chappaz, Chief Business Officer.
L’étude « Les consommateurs au cœur de la croissance de la mode de seconde main », menée par le Boston Consulting Group pour Vestiaire Collective, révèle la diversité des comportements et l’importance croissante de la durabilité dans l’essor de la seconde main. Menée en juin 2020 auprès de 7 000 membres de Vestiaire Collective dans six pays (États-Unis, France, Espagne, Italie, Allemagne et Royaume-Uni), l’enquête laisse apparaître que 69% des sondés se disent prêts à consommer davantage de pièces d’occasion. La seconde main est ainsi vouée à représenter 27% de nos garde-robes d’ici 2023, contre 21% actuellement. Cet engouement, renforcé pendant le confinement, notamment en France, s’explique par un nombre croissant de personnes qui se tournent vers la seconde main, avec une multiplication des pièces achetées d’occasion. La mode de seconde main est en passe de devenir, selon l’étude, une opportunité pour les marques de luxe qui peuvent tirer profit de ce marché en pleine embellie puisque plus de 62% des consommateurs affirment être plus enclins à acheter auprès de labels qui collaborent avec des plateformes et des acteurs de la seconde main. Une opportunité pour les marques de toucher d’autres publics, notamment les Millennials et la génération Z. Soutenu par Cuir Invest, le fonds d’investissement de la filière Cuir, Vestiaire Collective a d’ailleurs récemment rejoint le club très fermé des licornes tricolores, sociétés non cotées valorisées plus d’un milliard de dollars.
« Nous avons à cœur de continuer à promouvoir la seconde main comme moyen essentiel de parvenir à une mode plus durable. Nous continuerons à nous associer et à agir main dans la main avec les marques et les boutiques afin d’encourager leurs clients à revendre les pièces qu’ils ne portent plus », souligne Fanny Moizant, Présidente et co-fondatrice de Vestiaire Collective. C’est dans cette optique que le pure-player français vient de signer un partenariat avec Mytheresa afin de permettre aux plus fidèles clients du site multimarque de mode de luxe de participer à un programme de revente de leurs pièces de créateurs via une page web dédiée sur son portail. Opérationnel depuis début juin, ce service concerne pour ses débuts les sacs à main d’une vingtaine de marques haut de gamme. Il devrait s’adresser dans un second temps à un plus grand nombre de clients Mytheresa ainsi qu’à toutes les catégories de produits, y compris le prêt-à-porter. « À travers ce partenariat unique et innovant, nous offrons un réel avantage à nos clients en donnant une seconde vie à leurs articles de créateurs. Ce service nous permet en outre d’intégrer la circularité dans notre modèle économique », se réjouit Michael Kliger, PDG de Mytheresa.
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Rédaction Laëtitia Blin
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