Stéphane Parmentier s’est lancé dans l’architecture d’intérieur au début du millénaire après de riches collaborations dans la mode. Il a développé un luxe discret et une sensibilité particulière au savoir-faire de la matière. Depuis 2017, il affûte le style du spécialiste italien du cuir en décoration d’intérieur Giobagnara. Rencontre.
Comment avez-vous découvert le cuir ?
C’est une longue histoire que j’entretiens avec le cuir. Je l’ai découvert naturellement en travaillant dans la mode. Notamment lorsque j’étais directeur artistique de la maison Montana. Le cuir était très présent dans nos vestes, les différents accessoires…Je n’ai jamais cessé de l’utiliser.
Le cuir s’appréhende t-il de la même façon dans la mode que dans l’habitat ?
Je l’aborde avec irrévérence et la même liberté. Pour moi, c’est une matière fascinante, technique et sensuelle. Le cuir ne ment pas ! Dans la mode, il joue un rôle indispensable. Il a plus d’âme que le textile. Il apporte une vibration supplémentaire. Dans la maison, je n’en fais pas forcément des canapés… En architecture d’intérieur, j’aime que le cuir surprenne là où il est placé, aux pieds d’une table basse, sur un plateau, à la verticale…Le cuir souligne parfaitement la ligne tendue. Je choisis aussi bien du cuir de veau, de vachette que de l’agneau rasé ou la croûte de cuir, pour une veine plus brutaliste. Le cuir, enfin, se patine, c’est très important. On mesure son parcours, sa trace. C’est sûrement l’une des raisons pour laquelle il a un capital « confiance » et « héritage » aux yeux du grand public.