La liberté et la passion, l’alchimie du Festival de Hyères selon Jean-Pierre Blanc
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Back to 2014 ! Nous voilà émerveillés en train de sillonner les allées du salon Playtime, de stands en stands, les yeux écarquillés par une scénographie parfaitement orchestrée où chaque label semble s’être concerté pour imposer la pulsation d’achat. L’événement professionnel dédié à l’univers enfants – mode, lifestyle, maternité – bat son plein. Pour autant, l’organisateur Sébastien de Hutten, oriente déjà les acheteurs vers Playologie, nouvelle plateforme wholesale en B2B. Prélude de l’ère omnicanale – précurseur en son temps, prématuré pour le marché – le nouveau business model a fait des petits.
« L’idée était d’offrir une plateforme pour les marques de design, enfants, mode qui ne soit pas directement liée au salon, dans le sens où les exposants comme non exposants à Playtime pouvaient y accéder. L’objectif était le lead de commande, la marque pouvant gérer tout son process wholesale sur la plateforme. Playologie leur proposait un mini site dédié qui a bien évolué », analyse Stéphanie Grand, Marketing & Communications Manager de Picaflor Éditions, rencontrée à l’occasion du salon en janvier 2019. La jeune femme a rejoint les équipes de Sébastien de Hutten au sein de la nouvelle branche digitale de Picaflor. Œuvrant sur un marché plus mature, tant au niveau des marques que des acheteurs, elle pilote la stratégie marketing et communication de Picaflor Éditions, développeur des nouvelles plateformes Playtime Online et Tranoï Online lancée en partenariat avec le salon de créateurs il y a 6 mois, avec la perspective de fournir ce service en marque blanche à tous types de salons professionnels.
« Très sollicitées – par les plateformes telles Joor ou Le New Black – les marques s’intéressent à Playtime Online et Tranoï Online, prolongement des salons qui bénéficient de la confiance des acheteurs. Nous nous adressons plutôt à des marques de créateurs, des PME pour répondre à la gestion de leur process wholesale de la prise de commande jusqu’à la livraison. Quant aux marques plus établies, elles s’y intéressent également pour le supplément de visibilité que cela peut leur apporter », nuance l’experte.
« Nous sélectionnons également des marques qui ne participent pas à Playtime pour élargir le business aux spécificités de certains marchés. L’idée n’est pas de se substituer à nos événements mais d’être leur complément, de se positionner sur le phygital. Sur nos salons internationaux nous accueillons 700 sociétés exposantes, sur la plateforme 130 membres, qui ne vont pas forcément y présenter tous leurs produits. Nous les invitons à mettre en avant leurs nouveautés car c’est ce que recherchent les boutiques, avec les références disponibles en livraison immédiate », ajoute-t-elle. « Nous avons des retours d’acheteurs qui, entre deux saisons, ont besoin de faire du réassort. Les collections sortent deux fois par an mais le reste de l’année les boutiques continuent de vivre et doivent dynamiser le point de vente. Si on se base sur les sites de vente en ligne on voit bien qu’il y a de la nouveauté en permanence. Les marques qui ont des boutiques en propre ont du stock. Grâce à nos outils en intégration avec leur stock B2C, elles arrivent à gérer les disponibilités produit au réel de manière instantanée. »
Playtime Online ce sont environ 3000 acheteurs inscrits à animer et driver vers la plateforme pour la Responsable Marketing & Communication. « On leur envoie une newsletter tous les 10-15 jours en période de collections sans pour autant les noyer car la communication du salon est pensée en synergie pour des profils d’acheteurs proches. » Si les acheteurs connectés reçoivent les mêmes informations – sélections produits, introduction d’une nouvelle marque membre, paroles d’acheteurs…-, il s’agit prochainement de personnaliser ces données en fonction de l’historique des articles consultés sur la plateforme. Le graal de toute entreprise basée sur une approche « customer centric » ! Et un vrai défi à relever alors que la jeune femme constate que les frontières sont de plus en plus poreuses entre les divers univers : enfant, adulte, mode, lifestyle… « On ne peut plus vraiment parler de spécialités, l’acheteur est beaucoup plus ouvert aujourd’hui ; il se rend sur tous les salons Man/Woman, Tranoï et Who’s Next ; il se déplace à Copenhague, Berlin, New York…Les possibilités sont plurielles. Cet acheteur peut venir sur notre salon et puis, grâce à la plateforme, commander chez lui tranquillement depuis son canapé. »
Bref, l’outil répond à une multitude de problématiques que peuvent rencontrer acheteurs et marques et continuera d’évoluer en parallèle des salons. Après Tokyo, New York, Las Vegas, la première édition de Playtime sera lancée dans quelques jours à Shanghai. Déjà disponible en 8 langues, la plateforme de sourcing convie à un tour du monde trendy en quelques clics.
Picaflor Éditions – branche digitale de Picaflor – ce sont 7 personnes réparties entre les services marketing, client et commercial avec l’appui de développeurs externes, qui accompagnent aussi le développement de Tranoï Online moyennant un abonnement. Côté membre utilisateur, Picaflor Éditions propose une panoplie de services pour faciliter la mise en ligne des collections, qui peut se révéler chronophage notamment pour les plus petites structures. Avec son service Picapics elle propose de prendre en charge les photos de produits sous forme de packshot, indispensables à tout site e-commerce. Véritable atout dans l’écosystème d’une marque, l’outil de gestion et développement commercial mérite néanmoins toute leur attention conclut Stéphanie Grand. « C’est un outil de gestion commerciale avant tout qui offre de la visibilité et permet d’avoir de nouveaux acheteurs. Mais nous ne sommes pas magiciens, et comme pour un salon il faut travailler ses acheteurs et prospects. »
Création : juin 2018.
Pour qui ? Toutes marques de mode et lifestyle, univers enfant, kidulte, maternité.
Pour quoi ? Gérer ses commandes ; Travailler avec ses équipes internes et externes sur une plateforme unique ; Converser avec les clients et archiver l’historique des échanges ; Obtenir le statut des échanges d’e-mails (réception/ouverture) ; Émettre des factures, notes de crédit, bon de livraison ; Répertorier ses contacts.
Top 3 acheteurs connectés par pays : France ; U.S.A. ; Espagne.
Combien ? La plateforme est payante sous forme de forfait en fonction du nombre de styles en ligne, de 1200 à 2900 euros à l’année.
Nombre de marques connectées : +- 130.
Nombre d’acheteurs connectés : +- 3000.
Accès : gratuit pour les acheteurs.
Équipes : 7 personnes réparties entre les services marketing, client, commercial avec l’appui de développeurs externes, et une mutualisation des réseaux sociaux avec le salon Playtime cumulant 130K followers.
Rédaction Juliette Sebille
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