La botte camarguaise, labellisée après la charentaise
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Ancienne responsable marketing produit pour des maisons de luxe, Virginie Ducatillon a fondé sa plateforme de sourcing de cuirs issus de stocks dormants en 2018. Son ambition ? Lutter contre le gaspillage des matières et permettre à tous les créateurs de pouvoir se procurer des peausseries de grande qualité sans minima de commande entre 30 et 70% en-deçà des prix du marché. Aujourd’hui son service d’upcycling est devenu le référent pour quelque 300 clients qui chaque mois se pressent aux ventes exclusives organisées en ligne. Vachette grainée, veau box, taurillon… une offre de cuirs premium en provenance des tanneries françaises qui méritent pleinement d’être revalorisés.
Comment Virginie a-t-elle réussi à convaincre des industriels du luxe (marques, fabricants, tanneurs), respectant des codes de confidentialité et des process très encadrés, de s’associer à une indépendante pour créer une nouvelle filière à partir de leurs surplus de matières ? C’était sans compter sur sa volonté acharnée d’en finir avec les aberrations rencontrées dans nos métiers. Assurant un suivi très personnalisé, elle a réussi à exaucer les exigences de transparence et de traçabilité : type de cuir, tannage, finition, provenance, certification… Si le lieu de production du cuir est primordial pour ses clients (créateurs, marques), sa destination l’est tout autant pour maintenir une relation de confiance avec ses partenaires. Ainsi Adapta Paris s’engage à ne vendre qu’à des professionnels faisant usage – et non commerce – de ces peaux.
Sans égard au traitement qu’il a reçu, un cuir revalorisé a cette double vertu de ne pas alourdir le compteur de déchets et d’éviter la production d’une nouvelle pièce (4 tonnes de cuirs surcyclés depuis 2018 pour Adapta Paris). « Notre clientèle n’exige pas plus de tannage metal free ou végétal que de minéral. Quand elle achète un cuir chez nous, elle tire les bénéfices du surcyclage et de son impact positif sur l’environnement. Mais je pense que son approche est différente quand il s’agit de lancer une nouvelle production », explique l’entrepreneuse. Sans cette gestion au plus près de la demande, avec un renouvellement de l’assortiment tous les mois, l’entreprise serait amenée à générer un nouveau stock, potentiellement dormant… Alors en coulisses, Virginie revêt la panoplie du parfait gestionnaire pour placer au mieux – à la pièce ou en lots – les dernières trouvailles. Tout doit disparaitre !
« Quand nos clients réalisent une collection capsule à partir de cuir revalorisé, ils économisent de l’eau et ne génèrent pas de CO²… Mais combien ? » Un gain de ressources et une bulle d’air pour la planète que l’équipe d’Adapta Paris souhaite quantifier pour chacun de ses acheteurs. Pour ce faire, elle collabore avec Oksigen une société de conseil en maîtrise d’énergie, filiale du Groupe Eram qui encourage les entreprises à réduire leur empreinte environnementale. Bientôt, un outil de calcul conçu sur mesure verra le jour. Cette initiative est bienvenue dans une période charnière où Adapta envisage d’intégrer de nouvelles catégories de matériaux. Sur le plan humain, Adapta aspire à travailler avec un partenaire logistique favorisant la réinsertion. L’appel est lancé !
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Rédaction Juliette Sebille
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