La liberté et la passion, l’alchimie du Festival de Hyères selon Jean-Pierre Blanc
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Promouvoir la circularité dans le luxe à travers la revente, la restauration, l’upcycling, tel est l’objectif de ce rendez-vous parisien, exclusif et inédit. Pre-Loved Luxury Show, du 15 au 17 novembre au Carrousel du Louvre, accorde notamment une place de choix à la maroquinerie vintage et aux initiatives vertueuses.
Les coorganisateurs de l’événement sont deux acteurs du luxe. D’un coté, Barnes, une référence internationale de l’immobilier de prestige, de plus en plus marqué par la rénovation. De l’autre, ReLuxury, qui a initié en 2022 à Genève, un salon autour du marché de luxe de seconde main. Sa fondatrice Fabienne Lupo observe l’essor continu des notions de valorisation et de transmission. « La circularité n’est plus une tendance ni même une option mais un véritable impératif. Nos modes de consommation doivent devenir plus responsables. Le luxe a un devoir d’exemplarité car il possède les valeurs intrinsèques permettant de réinventer le cycle de vie des produits : la qualité, la réparabilité, la pérennité, la transmission. Le re-commerce d’objets de luxe et de collection se prête aux pratiques éthiques. Revendre, réhabiliter, réutiliser, recycler sont les piliers de la circularité, auxquels le luxe ne peut se dérober. » Pour s’en convaincre, Pre-Loved Luxury Show réunit, autour du sac signé, de la montre de collection, du bijou ancien, du bien immobilier en France et dans vingt pays, une soixantaine d’exposants : maisons de luxe, galeries, maisons de ventes aux enchères, plateformes digitales (eBay, Monogram Paris…), artisans de la restauration, startups engagées…
Le Labcycling est sans conteste un point fort du salon. Il invite à découvrir la démarche circulaire de jeunes marques innovantes, engagées dans un luxe responsable. C’est le cas, par exemple, de Thalie Paris, lancée en 2020 à Paris, par Nathalie Dionne. « Notre participation à Pre-Loved Luxury Show nous permet de partager notre engagement en faveur d’une mode durable, à travers notre approche d’un design réfléchi et de la circularité des matériaux », précise la fondatrice qui revendique « une maroquinerie éco-luxe abordable ». Thalie Paris se distingue ainsi par l’usage précurseur du cuir marin développé par la tannerie lyonnaise Ictyos. « La peau de saumon est un matériau unique, résistant et esthétique à la fois. Elle représente une véritable innovation dans la maroquinerie de luxe », précise Nathalie Dionne, qui a baptisé Sushi, sa ligne de sacs en Squama Luxe. La marque parisienne propose aussi la collection Upcycled, fabriquée à partir de cuirs dormants issus de stocks de tanneries de l’industrie du luxe. « Ils proviennent d’Italie et de France, poursuit la créatrice. Nous collaborons notamment avec Nona Source, née de l’entrepreneuriat au sein de LVMH. » La ligne vegan, enfin, est réalisée en matière Desserto à base de fibres de cactus. « Nos trois matières attirent chacune un public désireux de consommer la maroquinerie autrement ». La maison Chapoget, pour sa part, fait ses débuts en France à l’occasion de Pre-Loved Luxury Show. « Son concept centré sur le luxe circulaire entre en résonance avec notre démarche, explique Thomas Chaperot. La Malle Cabine, que nous dévoilons, est un compagnon de voyage alliant élégance, sens pratique, éco-responsabilité. » Le fondateur – ingénieur de formation et passionné de design – s’est associé à Pascal Nuzzo en charge de la direction artistique et à Lenny Kessler. Leur but ? Moderniser l’esprit malletier et « offrir une expérience du voyage à impact environnemental limité ». La Malle Cabine est garantie à vie. Elle combine savoir-faire maroquinier/malletier et fabrication française en composite de lin. Dotée de rangements amovibles, elle se transforme en meuble d’appoint, bureau mobile et penderie, dans un souci d’adaptabilité lors du voyage.
eBay fait partie des sites de vente en ligne présents sur le salon. Le constat est sans appel. Les achats de mode et d’accessoires de luxe de seconde main sont en plein essor. Les accessoires vendus avec « vintage » dans la description ont augmenté de plus de 400% en mars 2024 par rapport à mars 2023. Catawiki, qui organise une vente aux enchères de pièces sélectionnées parmi les exposants du salon, a réalisé, pour sa part, avec Hyperbeast, une étude sur l’évolution du marché des objets de collection. 47% des Français se révèlent être collectionneurs et 84% se déclarent motivés par le désir de conserver leur objet de collection. La revente, cependant, est une tendance qui ne cesse de grandir. Spécialement chez les Millenials, partisans actifs de la seconde main. Selon l’étude, la génération Y dépasse de 16% la moyenne nationale. Un riche programme de conférences, tables rondes et autres discussions promet, par ailleurs, d’élargir les perspectives trois jours durant. Divers thèmes sont prévus. Parmi eux, les marketplaces du Pre-Loved, l’émergence du luxe engagé, les inspirations circulaires, la curation et l’authentification des articles de seconde main, la formation et les nouvelles compétences pour un luxe circulaire…
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Rédaction Nadine Guérin
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