La liberté et la passion, l’alchimie du Festival de Hyères selon Jean-Pierre Blanc
Lorsqu’il initie en 1985 la première édition d’un festival de mode dans sa ville, Jean-Pierre Blanc fait un pari un peu fou, celui de promouvoir des ...
Originaire d’Arles, la créatrice, fille du photographe Lucien Clergue, a grandi au contact d’artistes. Elle cultive dans son travail le goût des formes et des couleurs sans négliger qualité et responsabilité.
« J’ai appris la sculpture, aux Beaux-Arts de Paris, mais j’ai toujours été attirée par la mode ; j’ai alors également suivi des études dans ce domaine à la fin de mon premier cursus d’art. Puis j’ai monté ma marque de lingerie et surtout de porte-jarretelles en coton, ce qui n’existait pas à l’époque. Elle s’appelait Pablita, en hommage à mon parrain, Pablo Picasso. Après un passage à la télévision, dans une émission sur les jeunes créateurs, je me suis retrouvée avec de nombreuses commandes que je n’ai pas pu honorer, n’ayant pas la structure nécessaire pour le faire, ni la maturité. Je suis donc sagement retournée travailler dans le milieu de l’art, en tant qu’assistante d’artiste, puis dans des galeries d’art. »
« Ce n’est qu’à 40 ans que j’ai éprouvé le besoin de retravailler pour moi-même et avec mes mains. J’ai alors réalisé un premier sac brodé de plumes de flamant rose que j’avais ramassées en Camargue au fil de mes étés. Il a connu un tel succès que j’ai commencé à réaliser une série de sacs brodés de plumes, qui est devenue ma première collection. Les clients étrangers ont tout de suite été au rendez-vous sur le salon Premiere Classe en 2008 et ma marque était lancée. »
« Je conçois mes sacs comme des sculptures avec en fil conducteur : le respect des hommes et de leur environnement, de la planète. Le choix de mes matériaux s’oriente donc de plus en plus vers l’éco-responsabilité, comme avec le cuir tanné végétalement, le coton biologique et le laiton sans plomb ; tout cela sans renoncer à la créativité, mon moteur, et donc à la couleur et à la richesse des matières. Le cuir est une matière noble et sensuelle qui continue de me fasciner et les tanneurs rivalisent aujourd’hui d’inventivité afin de proposer des produits toujours plus beaux et éco-responsables. »
« Je continue de m’inspirer de l’art contemporain, moderne, ancien ; la visite de musées ou de galeries suscitant toujours un intérêt renouvelé chez moi. Mais l’inspiration peut aussi venir de la nature, dont les couleurs me surprennent et me ravissent toujours. Concernant les formes, je le les aime simples, harmonieuses, équilibrées. À partir de là, le choix est large ! »
Il occupe une place centrale et doit provenir d’Europe, où les tanneurs sont astreints à une réglementation stricte en matière de protection de la planète. Il doit être souple, les couleurs riches, profondes et variées et il doit bien sûr être éco-responsable. Je suis très exigeante sur le sujet et surveille mes achats de près en fonction de ces critères. Je travaille avec Arnal pour le cuir tanné végétal et avec Alran pour le cuir au grain caviar et des tanneries italiennes pour le veau de finition nappa. Mes sacs sont faits en France.
Je développe de plus en plus la collection en cuir de tannage végétal en essayant d’aller au-delà des couleurs traditionnelles comme le camel, le cognac ou le noir. Je propose ainsi pour cette nouvelle saison du cuir tanné végétal rouge, olive et bleu. Et je suis très contente du résultat, les couleurs sont raffinées et laissent voir toute la noblesse du cuir. Nous avons joué aussi avec des surpiqures de couleur afin de retrouver le contraste que nous avions déjà sur le camel et le cognac.
Mes attaches envers ma ville et la Camargue sont très fortes et j’y vais chaque été et pour les fêtes de Noël (NDLR – Sa ligne de sacs en cuir de tannage végétal est directement inspirée de la sellerie Camarguaise). Je m’y ressource, y respire et y trouve une forme d’équilibre, d’harmonie à travers ses paysages apaisants. Et puis je ne me lasse pas de mes adresses préférées que sont le stand de fromages de brebis de Stéphane (le Mas du Trident) sur le Marché d’Arles le samedi, la chocolaterie Puyricard 54, rue de la République et bien sûr la Fondation Vincent Van Gogh, créée par ma mère et reprise depuis quelques années par Maya Hoffman.
Inscrivez-vous à la Newsleather pour recevoir nos articles à votre rythme et selon vos préférences de thématiques.
Rédaction Céline Vautard
Lorsqu’il initie en 1985 la première édition d’un festival de mode dans sa ville, Jean-Pierre Blanc fait un pari un peu fou, celui de promouvoir des ...
Co-créée avec Florian Amiand, Recycuir collecte et valorise les chutes de cuir issues de la maroquinerie française en les transformant en une nouvelle ...
Promouvoir la circularité dans le luxe à travers la revente, la restauration, l’upcycling, tel est l’objectif de ce rendez-vous parisien, exclusif et ...