Une marque de fabrique déclinable à l’infini
Relativement épargnée par les répercussions économiques de la crise du Covid-19, la production suit son cours. Toujours en mouvement, Charlotte Cazal a profité de cette parenthèse pour faire le point, reprendre des process, revoir le site Internet, imaginer le futur et organiser le nouvel atelier dans lequel ils viennent d’emménager. « C’est un métier que l’on construit tous les jours, j’invente des nouveaux protocoles, je viens de changer mon espace d’accueil pour le rendre plus ergonomique… » Saisissant les enjeux de qualité et de made in France que la période a renforcés, elle souhaite réintégrer un mix de techniques, hybride d’artisanat et d’industrie, de plus en plus demandé par les clients. Réservoir inépuisable, son projet d’entreprise à tiroir laisse la porte ouverte à des marchés peu ou prou inexploités. « On fait encore un peu de textile pour certaines maisons, quand il y a des coordonnées par exemple et on s’est mis à travailler du jean, ce n’était pas du tout prévu mais comme on a les compétences, on le fait, cela nous passionne ». Bientôt, La Maison Demeure va s’ouvrir au secteur de la décoration et du cadeau d’affaires. Et dans le domaine de la mode, au centre de son écosystème, la chaussure que Charlotte affectionne particulièrement dispose d’un certain potentiel, du moins à l’export.
« La création c’est la vie, s’il n’y a pas de création, il n’y a pas de motivation. » Fidèle à son ADN arty, Charlotte Cazal n’envisage pas seulement le développement de son entreprise sur des projections commerciales, mais autour de concepts connexes. Si tout va bien, après la rentrée, les artistes pourront prendre possession des lieux, un site créatif de 200 m² qu’elle réserve à l’expérimentation. On croise les doigts !