L'industrie mondiale du cuir signe un manifeste à l’occasion de la COP28

À l’approche de la COP28 qui se déroulera du 30 novembre au 12 décembre à Dubaï sous la présidence des Émirats arabes unis, près de 30 organisations de l’industrie internationale du cuir, parmi lesquelles la Fédération Française des Cuirs et Peaux (FFCP), la Fédération Française de la Tannerie Mégisserie (FFTM) et le Conseil National du Cuir(CNC), appellent les délégués de la conférence mondiale de l’Organisation des Nations unies dédiée au climat « à une meilleure compréhension et intégration des matériaux naturels, et en particulier du cuir, pour répondre aux défis du changement climatique ».

Pourquoi ce manifeste ?

À l’initiative de l’International Council of Tanners (ICT), du Leather and Hide Council of America et de Leather Naturally, ce manifeste du cuir vise à « attirer l’attention des délégations COP28 des gouvernements nationaux, mais également des représentants politiques, des organisations et de la presse sur l’impact environnemental de ce secteur tout en invitant aux débats », explique Dr. Kerry Senior, Secrétaire de l’ICT et Directeur de Leather UK, l’association professionnelle de l’industrie du cuir au Royaume-Uni.
Faisant suite aux précédents manifestes diffusés lors des COP26 et 27, cette profession de foi souligne « la nature circulaire du cuir, sa durabilité et sa réparabilité, pourtant régulièrement mise en cause à travers des messages erronés. Le cuir et les autres matériaux naturels utilisent au mieux les ressources disponibles et ce, sans les diminuer ni nuire à l’environnement ». Les organisations signataires appelle une fois de plus la « Conference of the Parties » (COP) à encourager, dans la mesure du possible, l’utilisation de fibres naturelles, comme le cuir, et à réduire le recours aux matériaux à base de combustibles fossiles, ou encore à promouvoir la slow fashion, soit des produits durables et réparables.
« Il est de notre responsabilité d’être solidaires et mobilisés face aux enjeux environnementaux. Nous sommes solidaires de ce manifeste qui insiste justement sur le fait que la matière cuir est un matériau durable. Ses qualités et bénéfices doivent être reconnus », renchérit-on au sein de la Fédération Française des Cuirs et Peaux.

Coup de projecteur sur les atouts du cuir

« À l’occasion de cette COP28, l’accent sera mis sur les personnes, les vies et les moyens de subsistance. Il est important de rappeler que la fabrication du cuir crée des opportunités d’emploi, de création de richesse et de sécurité dans les régions. Nous nous associons à ce manifeste car les tanneurs français innovent pour respecter, non seulement l’environnement, mais aussi les femmes et hommes des territoires qui font le savoir-faire des entreprises », rappelle la Fédération Française de la Tannerie-Mégisserie (FFTM). « Le cuir vient répondre aux exigences croissantes des consommateurs, des marques et de la législation en faveur de matériaux plus durables qui peuvent facilement s’intégrer dans l’économie circulaire. Il est donc essentiel que des mesures appropriées soient utilisées pour évaluer l’impact environnemental de la production de ces matériaux mais aussi les conséquences de leur utilisation tels que l’Analyse de Cycle de Vie (ACV), des programmes de certification, des solutions de traçabilité », souligne Dr. Kerry Senior. Ces dernières années, des travaux transparents, comme l’étude comparative menée par l’institut allemand FILK Freiberg Institute, ont montré la performance incontestable du cuir comparée aux matériaux alternatifs, tant en matière d’usage, de longévité, de perméabilité que de résistance à la traction, la pliure ou la déchirure. « Nous saluons les nouvelles politiques et réglementations en France et aux Pays-Bas, les propositions de législation dans l’Union européenne et au Royaume-Uni, ainsi que la reconnaissance croissante de la nécessité de prendre des mesures pour réduire l’impact environnemental des activités des acteurs de la mode et du textile. La législation requiert de fournir des informations relatives notamment à la durabilité des matériaux. Les produits fabriqués à partir de fibres naturelles comme le cuir, laine, soie, etc., ont une durée de vie longue, sont réparables et peuvent être réutilisés ou facilement compostés en fin de vie. »

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Rédaction Laëtitia Blin