François Gireau nouveau Président de la Fédération des Enseignes de la Chaussure
En juin, François Gireau a été élu président de la Fédération des Enseignes de la Chaussure (FEC), succédant à Frank Boehly, désormais Président ...
Huit ans après avoir créé L’Atelier 23.11 à Paris, Laurent Boukobza et sa sœur Virginie relèvent un nouveau défi : ouvrir la première académie de formation spécialisée dans la réparation et la rénovation de la maroquinerie de luxe à horizon 2026. Des modules spécifiques sont d’ores et déjà proposés à tous pour apprendre à soigner et restaurer de belles pièces en cuir. Laurent Boukobza partage sa vision de la réparation dédiée à la maroquinerie et explique son virage entrepreneurial né du désir de transmettre.
Virginie et moi sommes des artisans réparateurs passionnés par les sacs. Nous avons la chance d’avoir très bien travaillé dès le début parce qu’on répondait à un véritable besoin. L’Atelier 23.11 est bien sûr spécialisé B2C mais on travaille aussi pour différentes maisons dans le secteur du luxe. Je sens qu’un écosystème est en train de se construire, de se structurer, notamment autour du service après-vente. D’autres acteurs comme nous se lancent. J’observe que les maisons ont compris la nécessité de proposer des prestations, des services visant à prolonger la vie des articles de luxe qu’ils vendent. Chanel, par exemple, offre le bichonnage sur certains de ses modèles. Lorsque nous avons commencé, il y avait une prise de conscience générée par l’essor de la seconde main. C’est un marché toujours dynamique. Mais un vrai passage à l’acte s’est opéré. La réparation se développe. Elle est bien une pratique éthique et durable. Il est normal de prendre soin d’un sac comme on entretient des chaussures !
Il vient d’un constat au sein même de notre métier. La maroquinerie est un secteur qui se porte bien. Pourtant, la pénurie de main-d’œuvre qualifiée est une réalité. Notre atelier, à son échelle, est confronté à ce problème. Il faut un an, au minimum, pour former de manière opérationnelle un collaborateur. Les marques, dans leur ensemble, se heurtent à cette difficulté. Hermès ouvre des CAP en permanence. Chanel a des projets en ce sens. Notre volonté, avec L’Académie 23.11, est de former au métier de réparateur rénovateur en maroquinerie, avec un CAP maroquinerie spécialisé, reconnu par l’État. C’est un métier polyvalent, complet. Il exige de l’ingéniosité, une maîtrise des types de montages, de la 3D, une connaissance des différents types de cuirs… L’expertise de L’Atelier 23.11 est reconnue. Aujourd’hui, nous voulons transmettre un savoir-faire artisanal spécifique en formant les prochaines générations au sein d’une école d’excellence.
L’Académie 23.11 ouvrira en 2026 à Paris ou dans l’ouest parisien. Les statuts sont déposés. L’ambition est de créer un CFA avec une formation longue de deux ans. Nous sommes associés, dans ce projet, avec un expert de l’enseignement, Liassissi Mazou. En parallèle, on a commencé des sessions de formation courte. La première s’est tenue au début de l’été : elle portait sur le bichonnage d’un sac en cuir. C’est un savoir-faire incontournable de la maroquinerie, même s’il est plus courant dans le domaine du soulier. Ce premier module de formation permet de comprendre et de maitriser les gestes de base. Les autres modules que nous allons proposer portent, d’une part, sur la colorimétrie/la teinture et d’autre part, sur les types de cuirs plus spécifiques (exotiques, daim…). Chaque formation est mensuelle. Elle se déroule en petit groupe, douze personnes au maximum. On adapte le nombre de formateurs de façon à personnaliser le temps de formation.
Nous visons un public plutôt large car la réparation et la rénovation en maroquinerie concernent divers profils : des artisans maroquiniers, des cordonniers réparateurs désireux de se perfectionner, des dépôts-ventes de luxe, des profils en reconversion, des collectionneurs ou simplement des passionnés de sacs… Les fondatrices d’un concept-store vintage ont, par exemple, suivi la formation « Bichonnage Cuir Luxe » pour nettoyer, raviver elles-mêmes leurs articles, affiner leurs choix, apprendre à évaluer des réparations plus ou moins complexes. Nous sommes aussi en pourparlers avec des maisons de luxe dans le but de compléter la formation de leurs vendeurs. Une intervention rapide de leur part peut éviter, selon les cas, d’avoir recours au SAV.
Inscrivez-vous à la Newsleather pour recevoir, toutes les deux semaines, un condensé de l’actualité de la filière cuir.
Rédaction Nadine Guérin
En juin, François Gireau a été élu président de la Fédération des Enseignes de la Chaussure (FEC), succédant à Frank Boehly, désormais Président ...
À l’approche de la COP30, conférence internationale sous l’égide de l'Organisation des Nations unies sur les changements climatiques du 10 au 21 ...
À travers « La Minute SLF x LFD », Leather Fashion Design (LFD), partenaire du Sustainable Leather Forum (SLF) qui s’est tenu le 8 septembre dernier à ...