Gare au fake cuir !
« Rien n’imite le cuir aussi bien que le cuir ». Tel est le message de la nouvelle campagne de l’Alliance France Cuir lancée le 3 décembre. Cette ...
Depuis 2014, le groupe LVMH met son expertise et son réseau au service des jeunes générations à travers l’Institut des Métiers d’Excellence (IME). Comment le groupe suscite-t-il des vocations, même parmi les métiers rares, et contribue à développer l’employabilité des jeunes ? Florence Rambaud, Directrice de l’IME, nous répond.
L’IME collabore avec les 70 maisons du groupe LVMH et forme gracieusement à 21 métiers scindés en trois domaines : l’artisanat, la création et la vente parmi lesquels le vêtement flou et tailleur, la maroquinerie, la bijouterie ou encore le maquillage. Sa vocation est de développer l’employabilité des jeunes sur l’ensemble de la chaîne de valeur du luxe, depuis la fabrication du produit jusqu’à l’expérience client. Ainsi, du CAP au Master 2, en alternance ou en apprentissage (plus rarement en formation continue), les élèves sont pris en charge par les entreprises partenaires du groupe. Les cours théoriques sont assurés par des professeurs d’écoles et d’universités, et quatre fois par an les étudiants sont invités à participer à des masterclasses immersives. Ces événements sont l’occasion d’échanger avec des artisans au cours de visites dans des ateliers ou en boutique, de workshops ou de voyages d’études. À la fin de l’année, selon le type de formation suivie, les élèves se voient décerner un diplôme reconnu par l’État ou le ministère du Travail, ou un Brevet d’Excellence. Si l’IME existe en France depuis six ans, LVMH a également ouvert un Institut en Suisse (2016), en Italie (2017) et en Espagne (2019).
Depuis sa création, l’IME a accueilli plus de 900 étudiants, dont 300 en 2019, tous pays confondus. Dans l’Hexagone, les métiers de l’artisanat et de la création recrutent en moyenne 8 à 15 élèves par classe, contre 25 étudiants pour la vente. Les conditions pour postuler sont multiples, il suffit de répondre aux critères de la réglementation en vigueur : soit être âgé de moins de 25 ans ; soit avoir plus de 26 ans et être inscrit en tant que demandeur d’emploi, ou avoir bénéficié d’allocations spécifiques. Les formations artisanales, comme le CAP maroquinerie, exigent en plus un niveau Bac ; les métiers de la vente un Bac +2 et ceux du design un Bac +4. Au-delà du recrutement sur dossiers, les candidats sont mis à l’épreuve à travers un entretien de motivation et des tests en situation réelle (habileté sur les machines, vision dans l’espace, gestes manuels…). Les recrutements sont effectués en association avec les partenaires de l’Institut à l’instar des Compagnons du Devoir qui sélectionnent les candidats pour la maroquinerie. LVMH s’inscrit toutefois dans une politique en faveur de l’égalité des chances. Le groupe invite toute personne faisant preuve de motivation à rencontrer l’équipe pédagogique au Village de l’IME, salon de l’apprentissage organisé par l’Institut. L’événement a lieu tous les ans à Clichy-sous-Bois afin d’informer sur les métiers rares de l’artisanat à travers le témoignage des élèves de l’année en cours et des démonstrations manuelles.
Pendant le confinement, l’IME et les maisons partenaires ont maintenu le lien avec leurs élèves. Cours en ligne, masterclasses via Zoom, travaux manuels, les équipes ont tout mis en œuvre pour accompagner les élèves jusqu’à l’obtention de leur diplôme. Et si les chiffres officiels n’ont pas encore été annoncés, cette année 2020 comptabiliserait un taux de réussite supérieur aux années passées. En 2019 déjà, « le taux de placement de l’IME (NDLR – entrée dans la vie active ou poursuite d’études post-formation) s’élevait à 74%. 61% des étudiants travaillaient pour des entreprises du groupe LVMH ou des partenaires », comme nous l’indique Florence Rambaud. Elle évoque par exemple le cas de Sophie, diplômée des Métiers d’Art broderie qui a intégré l’IME en 2015 par un CAP maroquinerie chez les Compagnons du Devoir. La jeune femme a ensuite poursuivi ses études par un BTS Métiers de la Mode à Cholet en alternance en tant que prototypiste chez Louis Vuitton. Aujourd’hui, elle est modéliste maroquinière chez Loewe. Également étudiante à l’Institut, « Emilie travaillait dans la vente mais sa véritable passion était la couture. C’est pourquoi elle a intégré le CAP couture flou de l’IME, avant de devenir Première Main junior chez Dior ». Encouragé par ces louables expériences, l’Institut souhaite continuer son expansion, tant au niveau géographique que scolaire avec l’introduction de nouveaux programmes. Pour l’heure, la rentrée 2020 s’est déroulée comme prévu, en présentiel, dans le respect des règles sanitaires.
Inscrivez-vous à la Newsleather pour recevoir nos articles à votre rythme et selon vos préférences de thématiques.
Rédaction Emma Roesslinger
Photos © Institut des Métiers d’Excellence LVMH
« Rien n’imite le cuir aussi bien que le cuir ». Tel est le message de la nouvelle campagne de l’Alliance France Cuir lancée le 3 décembre. Cette ...
Entrepreneurs engagés avec Nathalie Lebas-Vautier dans la mode éthique depuis 20 ans, nous avons créé Good Fabric en 2016, société spécialisée dans la ...
Après un démarrage en 2019 ralenti par la pandémie, la nouvelle marque de Gilles Rosier, Éternel Parisien, monte en puissance. Son créateur nous livre ses ...