La liberté et la passion, l’alchimie du Festival de Hyères selon Jean-Pierre Blanc
Lorsqu’il initie en 1985 la première édition d’un festival de mode dans sa ville, Jean-Pierre Blanc fait un pari un peu fou, celui de promouvoir des ...
Une ancienne usine aux portes de la ville, des bâtiments de briques rouges surmontés d’une grande cheminée, six halles reconverties en méga loft d’exposition, il y a encore une vie pour l’industrie à Düsseldorf ! C’est sur le site classé de l’aciérie Areal Böhler, hautement symbolique, que Gallery Shoes est né en 2017, entérinant la fin du concept GDS, l’un des plus importants salons de chaussures d’Europe, en perte de vitesse. Nouveau nom, nouveau lieu, nouvelles dates, nouvelle dimension (avec ce que cela induit d’exclusif), nouvelle organisation (millimétrée par Igedo) rassemblent un demi-millier de fabricants et marques de chaussures à 65% internationales. D’ordinaire, les détaillants des DACH (traduisez par l’acronyme d’Allemagne, d’Autriche et de Suisse) arpentent les allées tapissées de béton ciré pour faire le plein de la prochaine saison.
La crise sanitaire actuelle sans précédent aura eu raison de la dynamique de la sixième édition. Des jolis noms, connus et moins connus, l’admettent avec réserve car « c’est un salon où l’on travaille bien d’habitude » (Lottusse) mais « les filiales ou grands groupes germanophones ont gelé les déplacements de leurs salariés », assurait un exposant du segment confort. Quelques détaillants ont tout de même fait le chemin comme ce couple de suisses qui n’avait pu se rendre au Micam trois semaines plus tôt ou ces acheteurs « qui font l’aller-retour et devraient venir plusieurs jours pour voir les nouveaux participants et pas seulement leurs contacts », recommande Brigitte Wischnewski, Présidente de la BDSE (Federal Association of the German Shoe Retail Trade). Parmi eux, Dana Tannhäuser, l’agent belge de Young Soles, la marque de souliers BCBG inspirée du vestiaire des petits écoliers, venue chercher des détaillants chaussures pour compléter son portefeuille de multimarques généralistes (qu’elle rencontre au Playtime) et Olivia, la co-fondatrice de Patt’touch, une gamme bébé et enfants entièrement fabriquée dans l’atelier familial libournais, qui connaît déjà un beau succès.
Sans pouvoir mesurer toutes les conséquences économiques du Coronavirus – que la Directrice d’Igedo, Ulricke Kälher, qualifie de « tsunami » -, l’hiver 2019-2020 a décidément de quoi rendre les acheteurs particulièrement frileux. « On attendait de la neige mais l’hiver, particulièrement doux, a pris un terme en fin d’année », constate Brigitte Wischnewski. Les consommateurs ont boudé bottes et bottines et les ventes de janvier et février sont inéluctablement en baisse comparées aux bonnes performances des dernières années. Le come-back des grandes bottes de cuir à talons dans les collections hiver 2020-2021 – article coup de cœur qui demande un certain investissement – suffira-t-il à compenser les pertes de chiffres ? « 40% des sociétés ont annoncé des retards de livraison la semaine dernière ce qui va avoir un impact sur les ventes », analyse Manfred Junkert, Manager de la HDS/L, (German Federal Association of the Footwear and Leather Goods Industry). Comme la majorité des pays, la Chine est le premier fournisseur d’articles chaussants de l’Allemagne depuis 2009 et l’on peut s’attendre à une hausse des prix. En outre, les ventes avec le Royaume-Uni (au 7ème rang des exportations du pays) ont chuté de 6,6% l’an dernier, pour cause de Brexit. « Nous ne pouvons pas être trop dépendants de pays et devons gagner en flexibilité », se résout-il. De quoi repartir du bon pied, nous l’espérons tous.
Production en valeur : 2,89 vs 2,8 milliards d’euros, -2,7% vs 2018 pour les entreprises employant plus de 50 personnes.
Destination de la production : 20% à l’export soit -6,8% équivalant à 491 millions d’euros et -1,8% pour le marché domestique générant 2,4 milliards d’euros.
Répartition de la production à l’international : -2,4% soit 335,1 vs 343,4 millions d’euros en 2018 pour la zone Europe ; -15,3% soit 155,8 vs 184,1 millions d’euros pour le reste du monde (chiffres basés sur des sociétés de plus de 50 salariés).
Effectifs : 15 708 employés, +2% vs 2018.
Indice des prix : +0,2% pour la consommation vs 1,4% pour l’ensemble des prix à la consommation ; +1,5% pour la production de chaussures en cuir et +2% pour les chaussures de sécurité.
Exportations : 340,9 millions de paires soit 7,6 vs 6,9 milliards d’euros en 2018, +10,2% en volume vs 2018, +9,9% en valeur vs 2018.
Prix médian d’une paire exportée : 22,27 euros soit -0,3% vs 2018.
Principaux pays importateurs en volume : Pologne, France, Slovaquie, Pays-Bas, Italie, République Tchèque, Royaume-Uni.
Répartition des exportations par produit : 1/3 des chaussures avec une tige en textile soit 124,2 millions de paires, +10,4% vs 2018.
Importations : 734,4 millions de paires vs 712,1 en 2018 soit +3,1% en volume ; +5,5% en valeur, soit 10,7 milliards d’euros vs 10,1 en 2018.
Top 10 des pays d’origine des importations en volume : Chine, Vietnam, Indonésie, Italie, Inde, Pays-Bas, Cambodge, Pologne, France, Espagne.
Répartition des importations par produit en volume : 40% de chaussures avec une tige en textile soit 296,4 millions de paires, +2,7% vs 2018.
Produit en forte demande : +16,5% vs 2018 soit 15,6 millions de paires de sandales en cuir exportées ; +7,7% vs 2018 soit 22,5 millions de paires de sandales en cuir importées.
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Rédaction Juliette Sebille
Source des chiffres HDS/L
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