Maison Faret se (re)met en selle
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Maître coloriste sur cuir, Emilie Torcq propose des créations personnalisées pour les professionnels et les particuliers sur tous types d’articles en cuir à partir de patine, cette technique de coloration et décoloration qui rend chaque réalisation unique. Férue en la matière, elle intervient sur des chaussures, sacs à main, ceintures, portefeuilles, blousons, valises, canapés, sièges… « J’ai même récemment patiné une tête de lit. Si le revêtement est en cuir avec une base relativement claire, toutes les couleurs sont possibles. Selon le type de cuir travaillé – python, autruche, galuchat…-, les effets seront différents. »
Les souliers sont les produits à patiner les plus demandés. L’entreprise Emilie Patine intervient pour de grands noms de la chaussure de luxe et des bottiers qui ne parviennent pas à répondre à la demande. Elle crée également des patines sur-mesure selon le cahier des charges des marques avec qui elle collabore. Ses prestations auprès des professionnels représentent aujourd’hui 80 % de son activité. Parmi ses clients figurent Monsieur Chaussure, Carlos Santos via la boutique Empeigne à Paris, Maison Vaincourt, Jacques & Déméter ou encore la maison italienne Zampa Di Gallina (portefeuilles, porte-cartes et accessoires).
La maison Emilie Patine a par ailleurs lancé une gamme Business prête à patiner, composée d’une trousse de toilette, d’un cartable ordinateur et d’un sac cabine en cuir crust – cuir au naturel prêt à patiner – à personnaliser selon ses envies, de 150 à 580 euros, prix boutiques, patine comprise. En septembre, elle complètera cette offre d’un escarpin à talon aiguille prêt à patiner en cuir de vachette de la tannerie française Du Puy proposé sur trois hauteurs de talon au choix – 6, 8 et 10 cm -.
Emilie Torcq a été formée au métier de coloriste au sein de la maison Corthay. Elle a ensuite collaboré avec Septième Largeur dont elle crée les patines. « Chaque produit, même sur une série, reste unique », souligne la jeune femme qui travaille artisanalement, au pinceau, au doigt ou au chiffon. Elle assure également la rénovation et l’entretien de tous types de produits en cuir.
L’envie de transmettre l’art du métier de coloriste sur cuir est au cœur des préoccupations d’Emilie Torcq. Elle forme à la patine des étudiants en maroquinerie, en botterie, et des cordonniers membres de la Fédération Française de la Cordonnerie Multiservice. « La patine apporte une réelle valeur ajoutée à leur métier et une autre manière de travailler le cuir. » Très investie et passionnée par son métier, la jeune femme travaille par ailleurs à l’ouverture d’une école de patine. En attendant, elle a pu faire découvrir son activité lors de la biennale internationale des métiers d’art et de la création contemporaine Révélations fin mai à Paris sur le stand du Conseil National du Cuir où différents métiers et savoir-faire de la Filière Française du Cuir étaient à l’honneur.
Rédaction Laëtitia Blin
Photos © CNC
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