Cordiz fait dialoguer transmission et création

Marina Dias et le modèle iconique Indi, une bourse inspirée par les origamis et les fortune cookies.

Chez Cordiz, la passion du cuir est profondément ancrée dans l’histoire familiale. Flavien Dias a fondé à Graulhet dans les années 1980 avec son épouse l’atelier de maroquinerie de luxe Cordiz, qu’il continue de diriger, ainsi qu’une marque du même nom, dont sa fille Marina, a repris la direction créative en 2021.

Une synergie entre ateliers et studio

Dotée d’un double cursus en stylisme à L’Atelier Chardon Savard et à la Central Saint Martins College of Art and Design, ainsi que d’un diplôme de modéliste en maroquinerie et d’une solide expérience auprès de marques de prêt-à-porter de luxe, Marina Dias a tendu une passerelle entre mode et maroquinerie, en se replongeant dans l’univers de l’atelier familial. Elle collabore avec les artisans expérimentés des ateliers qui façonnent depuis une quarantaine d’années des pièces d’exception pour les plus grandes maisons de luxe françaises. Une certaine vision de la tradition et de l’excellence du cuir français, toujours en évolution et en phase avec son époque.
C’est dans cet échange entre artisans et designer qu’elle trouve un nouvel équilibre esthétique pour une marque qui proposait, jusqu’alors, exclusivement des modèles classiques de belle facture. Faisant dialoguer les savoir-faire des artisans avec les tendances de l’époque, des sources d’inspiration artistiques et une recherche de fonctionnalité, elle élabore des modèles originaux au caractère intemporel.

Le sac banane au porté taille ou épaule imaginé avec Lecourt-Mansion.

Repenser les classiques

Une jolie façon de faire évoluer la marque comme avec Indi, modèle phare décliné dans plusieurs tailles et une multitude de cuirs, qui détourne les volumes d’une bourse en empruntant les lignes d’un fortune cookie chinois. Une approche qui s’incarne aussi dans la collaboration avec la créatrice Nix Lecourt-Mansion dont le prêt-à-porter flamboyant aux lignes puissantes se trouve habilement décliné dans une version raffinée de l’incontournable sac banane. « Je cherche à m’adresser à un public plus large, qui observe les tendances, sans m’ancrer dans une période pour trouver un équilibre et créer des objets qui traverseront le temps », confie la Directrice Artistique.
Une volonté de transmission qui s’exprime naturellement à travers la durabilité ; une évidence qui, pour Marina Dias, se manifeste dans la qualité de fabrication associée à l’utilisation de cuirs premiums qu’elle sélectionne parmi les stocks dormants de fournisseurs français et européens.

Les sacs Cordiz sont fabriqués à la main dans les ateliers de Graulhet.

Les séries limitées dynamisent l’offre

Un choix qui répond aux contraintes de disponibilité des matières premières permettant à Cordiz de se démarquer sur un secteur très compétitif. Cuirs de veau et d’agneau, grainés fins, ronds et lisses, velours, embossés, métallisés… Les modèles se déclinent en petite série dans une multitude de finitions et de couleurs qui cohabitent avec des coloris classiques reconduits au fil des saisons.
Le modèle de production, en synergie avec les ateliers, permet de proposer des sacs fabriqués à la main en France par des artisans chevronnés à des prix publics compris entre 250 et 1 000 euros selon la complexité du modèle. Un positionnement haut de gamme à des prix accessibles, pour des accessoires distribués principalement en direct par Cordiz via son site, mais aussi chez quelques revendeurs sélectionnés, tels que le Printemps Haussmann, le concept-store La Chambre ou la Villa Noailles pour la collaboration avec Lecourt-Mansion. Une stratégie de distribution que la marque tarnaise développe patiemment en cultivant cet équilibre entre tradition et singularité créative.

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Rédaction Hélène Borderie

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