Bad Reputation, tatouage sur cuir

Derrière ce nom un brin provocateur se cache Julie Jacobs. Cette stratège marketing, passée par Dauphine, l’ESSEC, L’Oréal et Dior répond à l’engouement pour la personnalisation, avec ses dessins stylisés qu’elle transpose sur sa matière de prédilection : le cuir.

À l’origine, le dessin

Julie Jacobs incarne justement la nouvelle garde de créateurs d’accessoires. Bardée de diplômes, passée par les grandes maisons de luxe, elle a toujours nourri au plus profond d’elle -même cette volonté d’entreprendre. Rattrapée par son amour du dessin, qu’elle pratique depuis toujours, elle laisse derrière elle un parcours sans faille, jalonnée de succès et de rencontres. Membre du club ESSEC luxe, elle aspire avec ses pairs, à un mode de conception durable, traçable, artisanal et local.

« Je tatoue sur des cuirs d’exception pour que chacun puisse exprimer sa singularité. »

Julie Jacobs

L’âge de la personnalisation

Point d’orgue de sa démarche, le concept de sa marque, invite à prendre part au jeu de la personnalisation, avec en filigrane une belle action de revalorisation de nos biens de consommation. Car Bad Reputation, c’est non seulement un label d’accessoires intégralement conçus à partir de peausseries surcyclées issues de stocks dormants de tanneries françaises, mais aussi un service de tatouage sur mesure pour tout article en cuir. Un combo gagnant-gagnant qui « décharge la tannerie du coût de stockage, déleste la collectivité du coût de destruction des invendus et permet à de toutes petites structures d’offrir à leurs clients des produits réalisés dans les plus belles matières », se félicite la créatrice.

Bad Reputation tatouage cuir
C’est avec un dermographe, qui renferme une capsule d’encre ultra résistante dont elle a le secret que Julie Jacobs, trace ses motifs à main levée, sur tout type d’article en cuir, dont les pochettes et manchettes en cuir qu’elle commercialise sous la marque Bad Reputation.

« Je veille à maintenir la bonne tension entre le luxe et le côté underground. »

Julie Jacobs

Tatouage et cuir, un héritage lointain

Mordue d’art contemporain, elle décide de nommer son studio en hommage aux tatoueurs, artistes qui peinent à gagner leurs lettres de noblesse et à l’esthétique de Marc Jacobs (NDLR – une édition collector de rouges à lèvres Marc Jacobs s’intitule Bad Behaviour). « J’avais justement très envie de proposer un support alternatif au tatouage classique et le cuir s’y prêtait bien », explique-t-elle. C’est précisément dans cet univers que Julie Jacobs va puiser ses inspirations, écumant les archives, jusqu’aux origines les plus lointaines, dans des livres de dessins Maori, Japonais et Chinois… Un brassage culturel qu’elle a à cœur de partager sur le blog de sa boutique en ligne.

Pour réaliser ses illustrations, Julie Jacobs puise son inspiration jusque dans les archives d’artistes tatoueurs, et livres de dessins Maori, Japonais et Chinois. En parallèle de sa ligne d’accessoires, elle propose ses services de personnalisation aux maisons de luxe et particuliers dans le cadre de commandes sur mesure.

Bad Reputation, Digital Native Vertical Brand

Après un lancement dans les salons Petrossian à Paris, en 2019 Julie présente ses produits dans quelques pop-up stores où elle glane les retours de ses premiers adeptes. « Digital native », Bad Reputation propose bien évidemment ses services et produits en ligne. Les deux pochettes (grand modèle 33 pouces et petit format Ipad) et bracelets en cuir, sont volontairement mixtes et minimalistes, pensés tel du prêt-à-tatouer ! Pour l’heure, Julie capitalise sur quelques modèles, la priorité étant de développer le catalogue de dessins. À terme, des éditions limitées viendront enrichir le cœur de collection.

« Le tatouage est l’un des premiers phénomènes de la mondialisation. Ce sont les marins qui en voyageant ont rapporté tout ce foisonnement de dessins, de diverses influences et contrées. »

Julie Jacobs

Durable, traçable, artisanal, local

Tous les accessoires sont fabriqués par des ateliers de la région parisienne et lyonnaise chez qui elle expédie ses peausseries. Ce n’est qu’une fois que les modèles ont pris forme que la jeune femme vient les ennoblir d’un motif indélébile. Un travail de grande précision, réalisé à main levée à partir d’encres uniques développées avec un laboratoire en Belgique, dont elle a le secret. De longs mois de travail et de tests se sont succédé afin de déterminer la meilleure combinaison. Une garantie de résistance aux UV, aux frottements, à l’étirement, à la chaleur et à l’humidité à laquelle elle ne peut déroger pour travailler avec les grandes maisons de luxe qui s’adjoignent ses savoir-faire dans le cadre de commandes et d’éditions limitées.

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Rédaction Juliette Sebille
Photos © Julie Jacobs

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