Focus sur trois nouveaux talents en maroquinerie repérés à Première Classe
Le salon Première Classe aux Tuileries a fêté ses 35 ans en mars dernier et accueilli 25% de nouvelles marques. Parmi elles, Éternel Parisien, Absurde et ...
Pratiques et élégants, les accessoires pour hommes d’Aïzea expriment avant tout l’amour du cuir de leur créateur. Sentiment désormais partagé avec une belle clientèle de fans dans le monde entier.
Quand on écoute Joakin Echeverria raconter son parcours, on comprend que la création de sa marque Aïzea ne pouvait qu’advenir. Et les hommes peuvent le féliciter de cette initiative tout à la fois personnelle et généreuse à leur égard. D’emblée attiré par la mode, son diplôme d’école de commerce en poche, il débute sa carrière chez un filateur français puis un tisseur, attiré par le côté technique du secteur. Fort de cette expérience de l’amont, il intègre une société de prêt-à-porter masculin, où il occupe la fonction de Directeur Export. Et quelques saisons plus tard, il rejoint la maison Jean Rousseau pour développer la maroquinerie à l’international. C’est là qu’il découvre l’univers du cuir – exotique particulièrement – qui le séduit immédiatement, au point de vouloir lancer son propre label quelques années plus tard, en 2015.
Entier et perspicace, Joakin Echeverria met toutes les facettes de sa personnalité dans cette aventure. Natif du pays basque, il baptise sa marque du nom du vent qui balaie les côtes et emporte les âmes romantiques dans des voyages imaginaires. Pragmatique, il conçoit des accessoires fonctionnels et abordables. Masculin, il privilégie les coloris classiques, les lignes sobres et les formes carrées inspirées de l’architecture art déco de sa région natale. Amoureux de la qualité, il choisit, comme matière emblématique, le taurillon du sud ouest, de tannage minéral et finissage semi-aniline, au côté du python et du croco. « Je préfère les matières avec du relief, les peaux grainées ou à écailles au cuir lisse. Je privilégie l’alligator Mississippiensis de provenance sauvage, pour plus d’authenticité » déclare cet entrepreneur déterminé. Et il confie sa fabrication à deux ateliers espagnols, non sans les avoir préalablement formés à son sens de l’excellence.
« Tout est coupé franc, précise Joakin Echeverria. Aucune couture n’est rembordée. Les tranches sont teintes, même pour la petite maroquinerie ». Les intérieurs de sacs – en suédine, plus légère que le cuir – sont garnis de multiples poches et compartiments pour tous les usages. Les doublures des sneakers sont en cuir bovin de tannage végétal. Les espadrilles des collections estivales sont cousues à la main par un spécialiste à Mauléon. « Je réalise moi-même la coupe du croco afin d’optimiser chaque peau » précise ce perfectionniste. Et pour les clients les plus motivés, il propose une personnalisation, avec le choix du coloris, des dimensions, de la doublure et l’apposition des initiales.
Lentement mais sûrement, Joakin Echeverria poursuit le développement de sa griffe avec les détaillants multimarques et les grands magasins en France et à l’international. Après l’ouverture en juin 2017 de son flagship Galerie Vivienne à Paris, il souhaite inaugurer fin 2019 une boutique à l’étranger. Où le vent – et les ventes ! – le poussera.
Rédaction François Gaillard
Photos © Aïzéa
Le salon Première Classe aux Tuileries a fêté ses 35 ans en mars dernier et accueilli 25% de nouvelles marques. Parmi elles, Éternel Parisien, Absurde et ...
Acteur référent de la chaussure masculine depuis 1888 dans les pays germanophones et scandinaves, LLOYD Shoes GmbH s’est également fait une place de choix ...
Depuis le lancement de sa marque Nilau en 2021, Marie Veyron trace sa route sur le marché de la haute maroquinerie française, dans une démarche de sourcing, ...