Tendances prospectives printemps-été 2021 #1 : Itinérance

Coucher soleil ©Mitch Hodge
Photo © Mitch Hodge

Et si l’un des enjeux du luxe de demain était de construire l’idée d’une nouvelle authenticité qui fait corps avec la beauté du monde. C’est là, une ode où beauté intérieure et itinérance primordiale, nous libèrent de toute entrave, pour mieux réapprendre à regarder le monde, à l’embrasser d’une manière différente. Délicatement patiné par le temps, sans heurts, sans scories, loin des secousses et des compressions du monde moderne, n’est-ce pas là en substance l’essence même d’une authenticité où la beauté du cuir est éternelle ?

Macadam cow girl

Découpes santiags chez Cédric Charlier, boucleries rodéo chez Acne et franges Pocahontas chez Isabel Marant, viennent hybrider slim back urbains, spartiates et sacs. Liberté stylistique, effet d’usure, et détournement de détails western viennent revisiter low santiag, sandales hobo couleurs sables, suédées et ultra loose. Coupée juste au-dessus de la cheville, la low santiag se porte nue. Vu également chez Haider Ackerman, l’interprétation western peut jouer avec des effets de patch animalier folk-rock.

Moissons du ciel

Bercées par le rythme des moissonneuses batteuses, les envies de jaune paille et de vert avoine insolé, s’imposent avec subtilité. Chez Dior, tonalités asséchées et herbiers d’été, les broderies sur rabane font l’effet de gravures botaniques.  Sacaï préfère jouer le contraste de feuillages maxi brodés ton sur ton sur le sac kaki d’une baroudeuse néo-militaire. Dessins à la pointe sèche et impressions florales poétiquement imparfaites, impulsent féminité et naturalité à la surface des peausseries.

Terres de vagabondages

Avec la belle saison, nos envies partent sur la route d’une terre de vagabondage où vu sur un trench Tod’s, les tye and dye sont essuyés et assagis, tandis que chez Alexander McQueen, les tiges de bottes en taurillon se replient en large revers resserrés par des brides de cuir à tannage végétal XXL.  À pousser pour la saison prochaine, les ajours de cuirs tressés et les effets de cannage interprétées avec virtuosité par Dior, dans un esprit ouvert-fermé graphique et délicat.

Rédaction Anne Liberati
Photos © Alain Gil-Gonzalez

j'AIME
TWEETER
PIN IT
LINKEDIN
Cuir Invest

Consultez
les derniers articles
de la rubrique

Fermer