La botte camarguaise, labellisée après la charentaise
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La décision a été sans appel : le 3 juin, après 150 ans de bons et loyaux services, France Tanneries – anciennement Dupire – fermait définitivement ses portes. La société sarthoise spécialisée dans la peau de bovins, était issue du rapprochement des tanneries Dupire et Sueur, et employait 35 personnes. Depuis 2016, après un redressement judiciaire, France Tanneries reprenait du poil de la bête sous la houlette d’un nouvel actionnaire, Novalpina. Quatre ans après, l’entreprise met la clé sous la porte : tout laisse à penser que le coronavirus aura accéléré la clôture de la société.
France Tanneries n’est pas un cas isolé ; le secteur cuir, confronté à des enjeux de transmission des savoir-faire, transition écologiques et tendances vegan, s’est vu ébranlé par l’arrêt brutal de ses activités à cause du confinement. Aujourd’hui, deux autres tanneries françaises en passent de devoir cesser leur activité, lancent un appel à repreneurs.
Depuis 1880, la tannerie Arnal met son expertise au service de la bourrellerie pour la traction animale, un secteur qui a fait sa renommée. Et si elle connait aujourd’hui des difficultés, Arnal, labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV), cherche à perpétuer son savoir-faire dans le traitement des peaux de taureau, marque de fabrique de la tannerie (70% de sa production, le reste bovins). Arnal est l’une des rares entreprises françaises à pratiquer l’étape de rivière et travaille essentiellement des cuirs pré-étirés. Sa cadence actuelle lui permet de produire jusqu’à 15 000 peaux par an, un rythme pour répondre aux exigences de sa clientèle haut de gamme – grandes marques de sellerie-bourrellerie, chaussure, décoration, intérieur cuir et maroquinerie de luxe.
Tout comme Arnal, Valeix est en quête d’un successeur. Installée à Bédarieux au nord de Béziers depuis 1830, cette tannerie familiale est spécialisée dans le travail des peaux de bovins (vache et taureau) à tannage végétal. La clientèle de Valeix ? Des marchés de niche dans l’Hexagone et à l’étranger, à l’instar des secteurs de la podologie, la sellerie, la maroquinerie et les accessoires (ceintures). Aujourd’hui dernière tannerie de la région Languedoc-Roussillon, l’entreprise désire plus que jamais transmettre son patrimoine « made in France » … À bon entendeur !
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Rédaction Emma Roesslinger
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