La Rue du Made in France, vitrine du savoir-faire français à Paris
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La branche Commerce de détail de la chaussure a diagnostiqué l’état de « maturité numérique » des succursalistes de la chaussure. État des lieux et pistes pour accompagner les entreprises et les salariés dans cette transition structurelle.
79 % des établissements sont informatisés et parmi eux, seulement 6 % des sites sont équipés en très haut débit.
Le taux d’équipement mobile est encore faible : 17 % sont dotés de tablettes et 4 % de smartphones avec connexion internet, soit un équipement très en retrait par rapport à une utilisation dans la sphère privée.
94 % des salariés utilisent au quotidien le numérique, majoritairement pour la gestion du stock soit 70 %, l’administratif et le financier.
Entreprises et salariés s’accordent sur leur vision du numérique : respectivement 65 % et 66 % considèrent que c’est une nécessité afin de s’adapter aux évolutions des modes de consommation et proposer de nouvelles expériences en boutique. Si le frein principal est le manque de ressources financières pour 72 % des entreprises, les salariés, eux, sont 60 % à souhaiter améliorer leurs connaissances et usages.
Le niveau de digitalisation est limité dans les surfaces de vente. Si 92 % des établissements sont présents sur internet, dont 78 % comme point relais de livraison d’achats réalisés sur le site de l’enseigne ou encore 49 % via les réseaux sociaux, seuls 35 % disposent d’un site marchand.
38 % des entreprises forment leurs salariés au numérique, à 48 % notamment grâce à des formations en ligne (tutos, E-learning), quel que soit le contenu.
Seuls 11 % des salariés déclarent avoir bénéficié de formations au numérique depuis leur entrée dans l’établissement, autant généraliste que spécifique métier. En revanche, 41 % expriment un réel besoin, à court terme, de nouveaux équipements numériques afin de gagner en mobilité et améliorer l’expérience client (pour 22 % d’entre eux).
80 % des salariés se forment au numérique de façon autodidacte, avec l’aide de leur entourage professionnel et/ou personnel, et sur internet (forums, témoignages, tutos …). « Les formations doivent faire comprendre au vendeur ce que le digital lui apporte dans son expertise, dans sa « valeur ajoutée » métier. »
66 % des salariés estiment que c’est une nécessité de développer leurs compétences numériques dans le cadre professionnel. Parmi leurs connaissances à améliorer figurent les difficultés sur l’installation et l’utilisation de software (logiciel métier, pack Office …) et de sauvegarde (support physique, serveur et sauvegarde en ligne).
Si 56 % savent utiliser les logiciels métiers en lien avec leur poste et 50 % un tableur pour du reporting et du calcul (type Excel), ils sont seulement 25 % à pouvoir créer, modifier et analyser des bases de données.
38 % des entreprises sont présentes sur les réseaux sociaux et suivent avec attention leur e-réputation (64 %) mais l’usage avancé d’internet révèle des insuffisances quant à l’animation de site, blog, partage de document en ligne, veille … Les salariés ne sont pas à l’aise avec le fait de créer et animer un profil sur un réseau social ou encore utiliser Skype ou un outil de visio-conférence. Seul le mail est maîtrisé à plus de 90 % (réception et envoi avec pièces jointes).
Pour améliorer l’expérience client, les établissements s’appuient sur les avis/recommandations d’autres clients en ligne (46 %), des tablettes pour les vendeurs (14 %) ou encore du push marketing sur mobile sur site (13 %). « Placer le conseiller de vente, augmenté du digital, au cœur de la valeur ajoutée de la marque. »
La logique de sécurisation des données montre une certaine marge de progression quel que soit l’outil : près d’1 site sur 4 n’a pas engagé d’actions en ce sens. Si l’antivirus (74 %), un pare-feu (71 %) ou encore une sauvegarde externalisée automatique sont effectifs, seuls 42 % des entreprises sauvegardent via un serveur sur site.
Ce canal reste marginal puisque seuls 26 % des entreprises utilisent les réseaux sociaux pour étoffer leur équipe.
Le principal frein au développement numérique des succursalistes chaussures est le manque de ressources financières (54 %) alors que le premier besoin est l’installation de nouveaux équipements.
Trois axes d’orientation forts sont ainsi identifiés dans l’étude :
#1 Répondre aux attentes d’un client désormais omni-canal et multi-devices (smartphones, tablettes).
#2 Faire de l’innovation digitale un vecteur d’optimisation de la gestion des stocks.
#3 Convertir ses conseillers de vente en « vendeurs augmentés » à haute valeur ajoutée.
Méthodologie : Étude réalisée par l’Observatoire prospectif du Commerce avec le soutien du Ministère du Travail dans le cadre de l’EDEC Commerce (Engagement De l’Emploi et des Compétences). Enquête menée auprès de 300 établissements de la branche Commerce de détail de la chaussure, échantillon selon la méthode des quotas sur le critère « taille salariale » (essentiellement de petites structures avec 5 personnes en moyenne par établissement, et à 80 % basées en province), répondant par téléphone du 10 au 22 septembre 2018. Enquête menée par internet et papier du 12 septembre au 26 octobre 2018, auprès de 163 salariés de commerce de détail de la chaussure, à 91 % féminin, de tout âge et diplômé entre CAP-BEP et Bac +2.
Rédaction Laëtitia Blin
Photo © Blake Wisz
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