Gai et pas snob
Ce concept-store a été pensé comme un lieu lumineux, gai et pas snob. Le blanc domine sur les murs, écrins, portants, colonnes de présentation. L’ambiance est pimentée par une touche de noir (luminaires, chaînes pour porter des produits, machine à laver transformée en support…) et de rose (rangement vitré, néon éclatant…), un pan de mur laissé brut et un pilier orné d’un patchwork de jeans, clins d’oeil au recyclage. De quoi autoriser les plus timides à aborder l’univers du luxe.
Monogram Lab est aussi attractif par son offre diversifiée, présentée de façon aérée et valorisante sur 160 mètres carrés.
Le cuir seconde main se taille la part du lion, soit 60% de l’offre pour la maroquinerie seconde main (et 70% du chiffre d’affaires). « Le panier moyen sacs est de 1 000-1 500 euros dans nos boutiques contre 600-700 euros en ligne », explique Beverly Sonego. Des souliers, des accessoires (foulards, bijouterie-horlogerie…) et du prêt-à-porter sont aussi proposés. Soit, comme sur le site, une majorité de pièces iconiques et tendance avec une touche de vintage (20% de l’offre), notamment siglé Chanel et Dior. Quelques objets lifestyle, comme l’art de la table, des cadeaux « en seconde main mais souvent neufs qui partent très vite », complètent le tout.
Authentification, customisation, rénovation
Côté services, la clientèle est gâtée. Un salon permet de déposer ou d’acheter ses articles. Deux experts en estiment la valeur, vous guident durant la transaction et vous éclairent, au passage, sur l’histoire des iconiques de la maroquinerie. Dès février, on pourra aussi faire authentifier ses biens et obtenir un certificat d’authenticité inscrit sur la blockchain.
La rénovation, chère à l’économie circulaire, est également à l’honneur avec un atelier dédié où un artisan bichonne ou répare les sacs à la demande. Devant le succès de la demande, il est aussi fait appel à des relais extérieurs. « Sur le segment du luxe, notre préoccupation est la durabilité des produits et le respect de leur fabrication. »
Des événements de customisation sont aussi organisés. Le Monogram Lab fait appel au talent de street artistes partenaires pour faire d’un sac un objet unique, via des tags manuels d’initiales ou d’un dessin de son choix… « Récemment, une dame a demandé la tête de son chien sur son sac Vuitton. La seule limite est la créativité ! », note Beverly Sonego.