Jeanneret, des chaussures modernes et modernistes
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Depuis la Galice, sa région d’adoption, le créateur brésilien André Moreira, imagine des collections de chaussures enfants, empreintes de folklore planétaire. Chaque saison, il revisite les icônes : méduses, bikers, sneakers, tongs, sandales et chaussures de randonnée d’un jeu ludique de combinaisons de styles, couleurs et matières à portée universelle. Rencontre.
J’ai fondé Maison Mangostan il y a trois ans, avec une offre de chaussures qui se distingue par rapport à ce que l’on peut trouver sur le marché. Convaincu que la mode est globale, et que peu importe leur pays d’origine, leur religion, leur couleur de peau, tous les enfants peuvent porter Maison Mangostan. Tous les styles cohabitent dans nos collections, mais ma principale source d’inspiration reste ma fille de 4 ans. Et comme toutes les petites filles, elle aime le soleil, les couleurs, a un penchant bling bling et croque la vie ! Le nom Mangostan fait d’ailleurs référence au fruit que j’adore. Lors d’un voyage à Bali, j’en ai tellement consommé que les gens ont commencé à me surnommer M. Mangostan et c’est resté !
Avant de fonder Maison Mangostan, j’ai travaillé en boutique chez Zara et c’est grâce à cela que j’ai eu l’opportunité d’intégrer l’équipe style du Groupe Inditex à Madrid, où je suis resté 8 ans. N’ayant pas fait d’école de mode, mais de design graphique, je me suis formé sur le tas. Puis j’ai travaillé en tant que styliste indépendant pour des marques de bijoux et fait du design textile pour des fabricants d’écharpes au Portugal et une fois ces projets finalisés, je suis rentré en Espagne avec l’idée de créer une marque. À l’origine, je pensais plutôt à du prêt-à-porter et puis finalement je me suis tourné vers la chaussure. Chez Zara j’avais pratiqué la chaussure homme et la famille de ma femme ayant travaillé dans la conception de chaussures espagnoles traditionnelles, de pères en fils, je me suis lancé. Même si ma femme n’est pas salariée de l’entreprise, j’ai cette chance de pouvoir solliciter son œil d’expert.
Je fais fabriquer les chaussures en Espagne ou au Portugal, spécialistes de ce savoir-faire. Les premières saisons, toute la collection était faite en Espagne avant de la confier à un façonnier portugais il y a deux saisons de cela. Nous vivons en Galice et notre partenaire se trouve de l’autre côté de la frontière, à une heure trente à peine en voiture alors qu’en Espagne les fabricants de chaussures sont implantés dans le Sud à l’opposé de nous. C’est plus aisé de suivre la production de nos collections du fait de la proximité. D’autant plus que suis d’origine brésilienne donc la communication est parfaitement fluide avec les Portugais. Il y a un réel engouement pour le Portugal, de nombreuses marques de prêt-à-porter également y ont leurs fabricants, comme le groupe Inditex que je connais bien. C’est aussi pour cette raison que j’essaie de faire des collections complètement différentes de ce que l’on peut trouver sur le marché.
Les semelles sont sourcées en Italie, et celles en crêpe, que l’on retrouve sur les boots, en hévéa naturel faites à la main au Portugal. Elles sont façonnées de quatre blocs de matière que l’on doit découper pour les modeler. Les cuirs proviennent de tanneries italiennes ou espagnoles, la fourrure synthétique de Chine parce qu’ils ont des gammes de couleurs spécifiques. On essaie autant que possible d’utiliser du cuir à tannage végétal, surtout pour l’intérieur des chaussures.
Je dirais qu’elles sont empreintes d’un mix de tradition et de modernité. Je m’attache à apporter quelque chose de frais et neuf à nos clients toutes les saisons sur les bases d’un même concept : force du style, esprit ludique, explosion de couleurs, qualité des matières, façon traditionnelle tout en innovant par les matières et le design. Les modèles vont des sneakers, aux bottines Western selon les tendances de la saison. Pour l’automne-hiver 19-20, nous proposons également des bottes d’inspirations éclectiques, conjuguant les inspirations motard, western et chaussures de montagne.
Comptez 150 euros prix de vente conseillé pour les sneakers en moyenne. Nous essayons de tirer sur les prix dans la mesure du possible puisque que tout est fait en Europe. C’est difficile de travailler l’enfant car il y a de nombreuses tailles, du 25 jusqu’au 40 ! Car nous pensons aux grands enfants dans les pays du nord qui chaussent cette taille dès 9-10 ans ! Certains modèles sont adoptés par les ados et leur maman bien que notre marque se destine à l’enfant. Nous avons déjà participé à quatre éditions du salon Playtime, sommes distribués au Bon Marché et sur le site Melijoe en France et chez des détaillants indépendants qui sont sensibles à notre démarche produit.
Rédaction Juliette Sebille
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