Maison Faret se (re)met en selle

Camera Bag et étui AirPods à porter seul ou en duo grâce à la bandoulière ajustable. 720€ et 220€ prix boutiques conseillés.

Du vélo à la maroquinerie, il n’y a qu’un pas pour cette marque française, fraîchement née et centrée sur la mobilité douce. Daniel Faret avait marqué la mode masculine des années 1990-2000. Les accessoires qu’il dessine aujourd’hui sont mixtes, urbains et fabriqués artisanalement à Bordeaux dans les ateliers Alexandre Mareuil.

Trois générations d’entrepreneurs

Les origines remontent au tout début du XXe siècle, en 1907, précisément. Gabriel Faret est de ceux qui participent à l’essor de la bicyclette. Il met même au point une fourche innovante. Son entreprise de fabrication et de vente de vélos, Cycles Faret, grandit et se diversifie avec des vêtements de pluie conçus pour rouler à vélo en toutes circonstances. Si la production de cycles s’arrête dans les années 30, la mode offre de nouveaux débouchés porteurs. Les produits sous licence sont en plein essor. L’entreprise emploie 500 personnes dans les années 1970 et travaille pour Daniel Hechter, Renoma, Jean-Charles de Castelbajac… Daniel Faret, petit-fils du fondateur, prend lui aussi le chemin de la mode, dès le milieu des années 1980. Il dirige la maison Fath, assure la direction artistique des marques De Fursac, La Perla, des accessoires Karl Lagerfeld… Il a aussi donné son nom à sa marque de prêt-à-porter masculine entre 1996 et 2007. C’est en Chine qu’il passe le début du millénaire avant de revenir en France en 2020. Une page s’est tournée mais l’envie de faire perdurer l’héritage familial l’anime. Avec son associé depuis trente ans, Gilles Cirelli, il se lance dans un nouveau projet créatif autour du deux roues et de l’artisanat. Le sac donne un nouvel élan à Maison Faret.

Un concept multiusages

La sacoche de vélo s’est naturellement imposée comme point de départ. Compacte et utilitaire, elle donne sa forme originelle de trousse à outils au premier des sacs Maison Faret. Cyclo, un mini sac unisexe, s’accroche, bien sûr, au vélo mais pas seulement ! En témoigne le « concept 8 en 1 », qui permet de l’attacher au guidon, à la barre transversale, au panier avant, au porte-bagage arrière du vélo, ainsi que sur soi, à la taille pour commencer. Trois autres porters sont possibles : à la main, en bandoulière, en sac à dos. Pour réussir cet exercice de polyvalence, chaque sac de la collection est en effet doté d’une pièce de cuir cousue en façade et percée d’encoches dans lesquelles se glissent les lanières « d’attache ». Cette plaque gravée « Faret Bordeaux France » fait aussi office de signature. « Maison Faret se positionne sur le marché premium de la maroquinerie, précise Gilles Cirelli, Président de la marque. Tous nos sacs sont adaptés à la mobilité urbaine. Ils conjuguent fonctionnalité, élégance, facture atemporelle. » Un soin particulier est apporté aux matières premières ainsi qu’à la fabrication. « La toile enduite monogrammée est fabriquée par Charvet, poursuit le dirigeant. Le cuir à tannage végétal convient à des sacs pratiques et durables comme les nôtres. Travailler avec Alexandre Mareuil était une évidence. C’est une entreprise labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV). Elle est basée à Artigues comme nous. Il y a aussi des passerelles entre nos deux univers d’origine, la chasse pour lui et le vélo dans notre cas. Les artisans sont impliqués dès la phase de prototypage. »

Des sacs mixtes, épurés, pour le mouvement

« Large et concentrée à la fois. » C’est ainsi que Maison Faret définit sa collection en cuir de veau pleine fleur et toile. Le nom de chaque modèle traduit l’ancrage régional : mini sac bandoulière Arquin, camera bag zippé Pyla, tote bag pliable Faret… Certains empruntent leur forme directement au vélo. Tels le Bordeaux, dont le design asymétrique est calqué sur le cadre métallique, et le tote bag rigide Dune, qui rappelle l’angle de la traditionnelle sacoche de vélo. Tous sont unisexes, même si « le messenger bag Moulleau et le sac à dos Ferret sont les plus masculins, affirme Gilles Cirelli. L’ensemble de la collection a été très bien accueilli à Florence et à Paris, sur les salons Pitti Uomo et Tranoï. Nous avons observé que le Dune, par exemple, plaisait beaucoup aux hommes, aux Japonais, en particulier. Les femmes, elles, ont plébiscité le cuir vert, parmi les couleurs que nous proposons pour l’hiver prochain». D’autres volumes élargissent d’ores et déjà les propositions de la première ligne de maroquinerie. C’est le cas du cabas aimanté Pinasse, du mini sac rond Medoc, en référence au bouchon de liège des grands vins de Bordeaux ou encore du Tank, qui tire son nom d’un réservoir de moto, clin d’œil au métier d’origine familial. Le pochon imperméable, livré avec chaque sac, lui sert de protection en cas d’intempéries. Complémentaire et assortie, la petite maroquinerie n’est pas oubliée. Elle comprend porte-carte, porte-passeport, étui AirPods, ceintures… Maison Faret n’en est qu’à ses débuts mais l’engouement pour le vélo en ville et son accessoirisation croissante devrait lui être bénéfique. La marque française a rapidement séduit les department stores internationaux, Isetan et Saks en tête. Elle prévoit déjà d’ouvrir sa première vitrine dans la capitale.

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Rédaction Nadine Guérin

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