Foulons et Palissons fait revivre la tannerie
Annonay est un berceau historique du cuir. La ville a même été la capitale mondiale de la mégisserie de chevreaux à destination de la ganterie au XIXe ...
La mode comme objet culturel, il semble que ce soit désormais acté. La complexité de ce métier, qui en englobe de nombreux autres, n’en finit pas de fasciner et de passionner le grand public. Les couturiers ont droit à des rétrospectives, dont le succès n’a rien à envier aux grands noms de l’art, blockbusters des musées tels que Picasso, Monet et autres De Vinci. Robes haute-couture et sacs de luxe ont acquis depuis plusieurs années le statut d’œuvres d’art. Une reconnaissance confirmée par les visiteurs qui se pressent nombreux à ces expositions ou dans les rayons beaux livres des librairies où les ouvrages dédiés aux grands couturiers, maroquiniers, chausseurs côtoient ceux consacrés aux artistes.
Focus sur une sélection à glisser au pied du sapin.
Entre la maison Dior et les fleurs c’est une grande histoire. Du brin de muguet glissé dans l’ourlet des robes de monsieur Dior, des roses de son jardin normand jusqu’aux fantasmagories végétales des créateurs qui se sont succédé à la direction artistique, tous ont eu à cœur de revisiter l’adage de Christian Dior : « Après les femmes, les fleurs sont la plus belle chose que Dieu adonné au monde ». Ce beau livre réunit l’ensemble des passions bucoliques de la maison, illustrées notamment par les collaborations avec les artistes.
L’ouvrage accompagne l’exposition du Palais Galliera, la première de cette envergure consacrée au travail de Gabrielle Chanel. Ce livre revient sur la création d’une des plus emblématique maison de mode, dont les codes et la grammaire furent définis par des références iconiques et impérissables : sac 2.55 en agneau matelassé, souliers bicolores noir et beige, tailleur de tweed, N°5… Mais c’est aussi l’occasion d’un regard sur les facettes moins connues des créations Chanel par Gabrielle : soieries raffinées, robes à volants, imprimés floraux…
« Elle est parfaite dans mes vêtements. Juste ce que j’aime. Longue, longue, longue », déclare Yves Saint Laurent au Women’s Wear Daily en 1968 à propos de sa muse. Parmi ses muses, Betty Catroux est peut-être la plus emblématique de toute. Elle incarne l’ambivalence du masculin et du féminin, symbole de la modernité du créateur, porte le noir qu’il adulait, comme un symbole récurrent. Inséparable des nuits et des folies de Saint Laurent, elle reste un modèle d’épure, réussit un subtil dosage entre élégance sobre mais sexy et élégante provocation. Ce livre accompagne l’exposition du Musée Yves Saint Laurent à l’occasion de la donation de Betty Catroux de sa garde-robe griffée du couturier au Musée. Anthony Vaccarello assure la curation de l’exposition.
Encore une exposition parisienne, celle du Musée des Arts Décoratifs, consacrée à la notion de luxe et à la présentation d’une centaine d‘objets d’exception à travers les âges et les savoir-faire : marqueterie, verrerie, art de la table, broderie, haute-couture, joaillerie, maroquinerie d’exception où cohabitent un Kelly en croco, une chocolatière en porcelaine de Sèvres, et un sablier Marc Newson… Le catalogue témoigne de cet attrait pour l’exception, de ce goût du parfait à travers les époques.
Dialogues imaginaires entre souliers italiens iconiques et objets du quotidien imaginés par le photographe de mode Giovanni Gastel qui collabore depuis 1981 avec les magazines Vogue Italia, Elle et les marques Fendi, Prada, Tod’s, Ferragamo, Cesare Paciotti, Fratelli Rossetti, Hogan… Les plus belles créations ou les plus étonnantes, les plus luxueuses, les plus poétiques « made in Italy » sont mises en avant dans ce livre dont le journaliste de mode du Corriere della Sera, Giusi Ferré signe les textes.
Nouvel opus de la collection des intégrales des défilés. Après Saint Laurent, Dior, Chanel et Vuitton, cet ouvrage est consacré à la maison Prada, rétrospective de l’ensemble des défilés de prêt-à-porter féminin de la griffe milanaise depuis 1988 à nos jours. En 1979 Miuccia Prada fait entrer la maison familiale dans une nouvelle ère, entre mode intello et coup d’éclat, une voix singulière dans l’histoire de la mode contemporaine.
Le livre le plus cérébral de cette sélection. Un essai qui s’attache à relever les nouvelles habitudes de consommations et leurs influences sur les achats de vêtements. On y décrypte l’essor de la location et de la seconde main mais on insiste plus particulièrement sur les grands enjeux écologiques d’aujourd’hui et de demain, pour cette industrie en pleine réinvention. Circuits courts, mode recyclée, mode réparée, nouvelles technologies… autant de nouveaux concepts analysés par la journaliste de l’Obs, spécialiste de la mode et de l’écologie, Magali Moulinet-Govoroff.
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Rédaction Claude Vuillermet © Agence Polyphème
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