Christophe Fenwick, l’élégance au volant
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Maison historique née en 1838, Létrange renaît depuis 2014 sous la houlette d’un descendant direct du fondateur. Avec en mots d’ordre l’authenticité matérielle et l’originalité formelle.
Créée pour équiper les attelages des Écuries du Palais du Louvre par Auguste Lespiaut, la maison Létrange fait rapidement preuve d’un sacré flair. Sous l’ère de son fondateur puis de son gendre Armand Létrange qui prend la relève en 1865, l’entreprise multiplie les inventions et les brevets hors du champ purement équestre et propose des accessoires pour gentilshommes, des équipements pour chasseurs et militaires, et même pour les explorateurs. Les sacs à mains ne tarderont pas à faire leur apparition au catalogue de la griffe. L’affaire se développe jusqu’à employer plus de sept cents ouvriers dans l’usine de Montargis. En 1975, au gré de diversifications multiples, l’entreprise en vient à la confection textile où elle se taille une belle réputation de spécialiste de la chemise haut de gamme jusqu’en 2007. Mais lorsqu’il décide de reprendre l’affaire familiale en 2014, Sébastien Létrange – septième du nom – renoue avec les origines de la maison et la tradition du cuir.
Face au conservatisme des griffes de luxe et fort d’un patrimoine considérable, celui-ci décrète le positionnement résolument créatif de la marque, tout en visant une qualité digne des plus grandes maisons. Il confie donc la direction artistique de la marque à Mathias Jaquemet, diplôme de l’Université d’Art de Bâle et de l’Institut Français de la Mode et passé par Louis Vuitton et Dior, trop heureux de relever le défi d’une création débridée qui ne transige pas avec la qualité. Puisant dans les archives, celui-ci s’applique alors à faire renaître le savoir-faire de la maison en le mettant au service d’un design foncièrement contemporain. Aucun modèle historique n’est répliqué mais des éléments, comme les trois trous repris des sacs à furets pour les chasseurs, rappellent avec discrétion le passé de la maison.
Les cinq modèles, composant aujourd’hui la gamme de Létrange, sont tous plus novateurs les uns que les autres. L’Empreinte arbore une anse en matériau composite posée comme une sculpture au sommet du sac. L’Attachant résulte d’un montage sans couture, verrouillé par deux seules coutures intérieures, complexe et couteux. L’Ego a une forme asymétrique à huit faces pliée comme un origami et fermée par des clous selliers vissés. Sorte d’antithèse de l’Ego, le Vis-à-vis est, lui, parfaitement symétrique mais composé d’une seule pièce de cuir pour son corps principal se devant d’être bien sûr sans défaut. L’Enlacé prend le contrepied des modèles concurrents dans les autres maisons : piqué sur un tapis de selle d’équitation, il assume un matelassage épais entièrement réalisé à la main. Autant de défis techniques que les partenaires industriels de Létrange – tous français – s’appliquent à relever.
Bien entendu, le choix des peaux relève de la même exigence. « Nous utilisons à 80 % du cuir de veau acheté chez deux fournisseurs, français et italien, parmi les meilleurs. Les 20 % restants sont de la chèvre et du taurillon achetés à la tannerie Rémy Carriat, dont nous apprécions beaucoup la souplesse et l’écoute. Nous affectionnons les cuirs peu couverts et persistons dans cette voie, même si la clientèle internationale, pas toujours très connaisseuse, n’est pas friande de ces cuirs qui se patinent » déclare le dirigeant. L’emploi de cuirs exotiques n’est pas à l’ordre du jour. Mais le recours à des techniques sophistiquées, comme la broderie sur cuir par la maison Vermont, apporte une préciosité à des exemplaires d’exception. Pour l’instant, un seul modèle se décline au masculin : l’Attachant en version maxi. « Mais d’autres modèles masculins ou mixtes devraient apparaître dans un proche avenir » assure Sébastien Létrange. Les Galeries Lafayette, partenaire depuis les débuts, ont longtemps été le seul point de vente de la marque. Mais une boutique en propre vient d’ouvrir fin octobre rue Saint Honoré. L’accomplissement d’une renaissance.
Rédaction François Gaillard
Photos © Létrange
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