Rose Saneuil repousse les limites de la marqueterie
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Fruit de la passion de deux amis – Robin Nozay et Robin Hureau -, Laperruque consacre le savoir-faire français au travers d’une ligne de petite maroquinerie artisanale à l’esthétique épurée. Les modèles minimalistes, classiques, intemporels et fonctionnels étaient jusqu’alors réalisés à la main au sein de l’atelier de la marque à Malmö en Suède par Robin Hureau qui s’y était expatrié. De retour en France, le jeune homme installera son atelier cet été au sein de la boutique de la marque tout juste ouverte à Paris, rue Notre-Dame-de-Nazareth dans le IIIe arrondissement, à deux pas de la place de la République. Le duo ambitionne de pouvoir proposer une véritable expérience shopping en immersion. Les aficionados pourront ainsi y découvrir les gestes métiers et même y suivre des cours de maroquinerie leur permettant de fabriquer eux-mêmes de petites pièces.
Le duo fondateur affiche des compétences complémentaires : Robin Nozay est riche d’un parcours professionnel en développement produits et marketing dans le secteur de la mode et du luxe ; Robin Hureau, lui, a officié dans la vente et le management en boutique de luxe. Passionné par la maroquinerie, ce dernier a repris ses études et obtenu un CAP Sellerie-Maroquinerie. Il réalise l’ensemble des articles selon les techniques traditionnelles françaises de maroquinerie : filets, teintures manuelles des tranches et finition à la cire d’abeille. Le choix de peausseries originales en dit long sur leur passion commune. Cuir de veau Baranil de la maison française Degermann et veau de tannage végétal de la tannerie belge Masure dans des finitions à la fois souples et résistantes. Les teintes naturelles – beige, caramel, greige ou encore sable -, ou dans des tons plus hivernaux – olive, sauge ou marine -, se patineront avec charme au fil du temps. Pour la collection printemps-été 2019, la marque a introduit un nouveau cuir, le Carlos, particulièrement robuste, initialement développé par la tannerie japonaise Hashimoto pour la confection de gants de baseball. Les créateurs utilisent également du cuir cordovan en provenance de la tannerie américaine Horween, grande spécialiste de ce cuir d’équidé.
Les collections signées Laperruque s’étoffent au fil des saisons. Aux côtés des modèles permanents et d’articles plus mode, la griffe propose désormais une ligne de sacs : un cabas grand format en toile avec une anse en cuir de veau de tannage végétal naturel et deux sacs à main en cuir – à rabat et seau -, de 375 à 395 euros, prix boutique conseillés. À compter de l’hiver prochain, un cabas en cuir sera disponible au prix boutique de 450 euros. « L’ambition est, à terme, de couvrir tous les besoins en petite maroquinerie pour l’homme, segment à l’origine de notre marque en 2016, mais également pour la femme. »
Doublés en cuir de chèvre de la tannerie française Alran, les porte-clés cloche, porte-cartes de crédit, protège-cahiers, porte-passeport, porte-monnaie, pochettes tour de cou, ceintures et autres pochettes zippées sont disponibles « à des prix justes grâce à notre maîtrise de la fabrication nous permettant d’être compétitifs et de proposer des articles premium aux finitions haut de gamme », souligne Robin Nozay. Comptez 20 euros l’étui à briquet, 55 euros le porte-clés cloche, 85 euros le porte-cartes, 130 euros le porte-passeport, 195 euros le portefeuille ou encore 240 euros le protège-cahier.
Aujourd’hui les collections sont distribuées en propre dans la boutique parisienne et sur le site commerçant de la marque ainsi que chez une quarantaine de partenaires dans le monde, dont une quinzaine dans l’hexagone tels Centre Commercial, Le Printemps Haussmann, Jinji ou Bonne Gueule à Paris, Rendez-Vous à Toulouse, Manifest à Montpellier, See You à Versailles, Magma à Saint-Jean-de-Luz. À l’international, Laperruque est commercialisée en Suède chez Sage, chez Oi Polloi à Londres, Prive Joke à Bruxelles, Baerck à Berlin, Wait and See à Milan, Monocle Shop à Zurich, L’Echoppe, Urban Research et Monocle Shop à Tokyo, Park & Province à Toronto… En juin, la marque dévoilera ses nouvelles collections sur les salons Pitti Uomo à Florence et Man/Woman à Paris.
Au-delà du postiche capillaire, le mot « perruque » reprend un terme d’argot « travailler en perruque », soit un ouvrage effectué par un artisan pendant ses heures de travail pour son usage personnel avec les matériaux et l’outillage de son entreprise. « Un choix de nom qui a du sens et sonne français », résument les fondateurs de la griffe. Et un clin d’œil personnel puisqu’avant de se consacrer à plein temps à sa marque, le binôme l’a développé « en perruque », en plus de son activité professionnelle de l’époque.
Rédaction Laëtitia Blin
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