Isadora Limare : des sacs 3 en 1 en cuir marin

Avec sa collection baptisée Prysm, la créatrice réinvente la maroquinerie autours des mots « modulable, responsable et remarquable ». Celle qui a toujours eu la création dans la peau fait d’abord carrière dans le marketing au sein de grandes agences de médias avant de lancer sa propre marque fin 2016. « De mon expérience professionnelle, j’ai acquis une vision pointue de la création, une expertise et une exigence que je mets aujourd’hui à profit dans ma collaboration avec les artisans que je choisis », confie celle-ci. Son nom fait voyager, mais c’est bien depuis Paris qu’Isadora Limare dessine et conçoit ses sacs. Rencontre !

Des sacs tout terrain

Dès le début Isadora Limare sait dès le début quelle sorte de sac elle souhaite proposer. « Mon premier modèle, je l’ai imaginé comme moi : multi-facette, glamour et fonctionnel parce que je suis  une femme, une mère, une working girl … Le sac devait suivre mon mode de vie et enchaîner les différents temps de ma journée. Je voulais aussi qu’il soit innovant, personnalisable et qu’il soit un objet de design », explique t-elle. Et après un an de travail, place au modèle Prysm qui peut se porter à la main, mais aussi comme un clutch grâce à une manchette qui vient se positionner à l’arrière (mais peut aussi se porter en bijou) et également à l’épaule avec une bandoulière amovible … « Ce sac c’est un peu comme une BB crème, il est 3 en 1 ; c’est à la fois un produit sophistiqué mais aussi optimisé. » Aujourd’hui, la collection Prysm décline deux formats de pochettes (l’une pouvant contenir un iPad, la seconde en version 15×21 cm), une bandoulière amovible, une manchette et un Tryo Prysm comprenant un portefeuille, un porte-cartes et un porte-monnaie qui peut se combiner selon les envies.

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Duo de sacs Prysm Miami en édition limitée, à partir de 595 €, prix boutique conseillé.

Du déchet au produit de luxe

Et outre, si le design est savamment étudié, le choix des matières l’est tout autant. « J’ai découvert le cuir de poisson à Copenhague et je me suis mise en quête des meilleurs fournisseurs, explique Isadore Limare. Je choisis chaque peau une à une pour leur esthétique, elles sont ensuite teintées et assemblées à la façon d’une marqueterie. Il faut environ 100 pièces pour faire un sac. » Magie du recyclage, ce qui n’était qu’un rebut issu de l’industrie agro-alimentaire et destiné à la poubelle se transforme grâce au savoir-faire d’une maison islandaise en peaux tannées de luxe. Passées dans un bain de couleur, elles sont ensuite envoyées à la créatrice qui les fait découper et assembler au Portugal dans un atelier spécialisé. « J’utilise trois cuirs de poisson : le saumon, la perche et le loup de mer, détaille la créatrice. Ce sont des peaux minces, souples, dont les fibres s’entrecroisent et rendent la matière résistante. » Quant à l’esthétique, elle n’a rien à envier aux autres cuirs. « L’aspect responsabilité est primordial pour moi, ajoute t-elle. Ici, aucun animal n’est tué pour sa peau (NDLR – tout comme le cuir traditionnel issu de bovins et ovins) et l’entreprise avec laquelle je travaille assure une traçabilité totale de la chaîne de production. »

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Sac Prysm Pomodoro avec anse/manchette à l’arrière, à partir de 845 €, prix boutique conseillé.

Une distribution pointue

En très peu de temps, les créations d’Isadora Limare ont séduit les boutiques les plus selects de la capitale (Arty Dandy, Mercer by Edith, Madame Saint-Honoré), mais aussi le Printemps Haussmann, les boutiques de palaces (le Crillon, Lancaster), ainsi que des concept-stores sur la côte (Bohem à Saint-Tropez, Lulli à Marseille) et à l’étranger (Espejto à Florence, L’Erudite à Barcelone). La prochaine étape vise le marché américain où la marque compte partir à la rencontre de showrooms. Isadora Limare grandit petit à petit en proposant de nouveaux coloris chaque saison, revisitant textures et matières. « Chaque déclinaison permet de toucher une clientèle différente, conclue la créatrice. Rien ne sert de brûler les étapes ! »

Rédaction Céline Vautard

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