Idées cadeaux de Noël en cuir, la sélection de la rédaction
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Aux Pays-Bas, le design dialogue naturellement avec la fonctionnalité. Mais la fantaisie, l’irrévérence ou encore l’ingéniosité ne sont jamais très loin… En matière de maroquinerie, designers et créateurs cultivent la qualité et le fait main. Il suffit de se rendre dans les deux villes les plus dynamiques du pays pour s’en apercevoir. La capitale Amsterdam est reconnue pour ses 1 250 ponts et sa plus grande densité de musées au monde. Son quartier des « 9 rues » séduit aussi par son charme bohême unique. Ceinturé de canaux aux façades XVIIème siècle, il abrite de petites boutiques exclusives qui méritent le détour. La deuxième plus grande ville, Rotterdam, n’est pas moins intéressante. Son port international – le plus grand d’Europe – en fait une ville très cosmopolite. Quatre marques spécialistes du cuir sont restées proches de leurs racines. Leurs collections de maroquinerie « design » ne manquent pas de caractère !
Hesther van Eeghen est une créatrice d’accessoires reconnue aux Pays-Bas depuis une trentaine d’années. Autodidacte, elle s’est prise de passion pour le cuir. Elle fait ses premiers pas dans la chaussure mais sa vision de l’accessoire est bien plus globale. Les trois vitrines voisines d’Amsterdam, où elle a implanté sa marque éponyme, en témoignent. Sa maroquinerie architecturale, distribuée dans une quinzaine de pays, séduit aussi, au-delà des frontières, concept-stores et boutiques indépendantes. Hester van Eeghen connaît les besoins quotidiens de sa clientèle : transporter son ordinateur, avoir son portable à portée de main, protéger ses lunettes, se déplacer à vélo… « J’aime la surprise qui naît de la transformation », affirme la créatrice. Le modèle Tada – un volume rectangulaire faussement sage – met en œuvre un ingénieux travail de formes. Son articulation latérale en métal anodisé déploie en un clin d’œil le contenu de trois sacs en un. Le sac Confetti, muni de cinq compartiments extra plats, s’ouvre aussi en accordéon. Les combinaisons de couleurs sont multiples, pas moins de 350 nuances disponibles chez la Néerlandaise qui soutient que « la couleur est sa principale source d’énergie ». Elle s’affiche par exemple en contraste à mesure que la besace Air Balloon gonfle ses côtés en se remplissant. Tout aussi « poids plume », Sumo réinterprète en aplat monochrome le pliage origami. Pour twister les proportions de sa maroquinerie graphique, Hester van Eeghen a fait le choix du cuir de veau en provenance d’Italie ou des Tanneries Haas. La fabrication est italienne.
Loes Vrij a ouvert son unique boutique « écrin » dans la capitale hollandaise il y a trois ans mais la marque existe depuis 2012. La créatrice s’est d’abord illustrée dans la mode avant de se spécialiser dans la maroquinerie, fascinée par le travail du cuir. Loes Vrij dessine tous ses modèles, fabriqués ensuite à la main en Italie. « Le matériau, dit-elle, est très important. » Ses sacs aux lignes pures se déclinent dans différentes peausseries, le cuir de veau, d’agneau, le python, le serpent. Les codes traditionnels de la maroquinerie sont bel et bien présents : couture sellier, teinture de tranche à la main… La créatrice se démarque cependant par ses choix affirmés. En guise de signature, elle a imaginé deux ailettes graphiques qui parent les extrémités supérieures de chacun de ses sacs. Le Diavolino, le premier d’entre eux, est aussi son best-seller. Renversé, il se transforme en compagnon zippé très pratique. Comme tous les autres modèles, il est aimanté et propose un double porter : poignée en cuir et chaîne en laiton. Loes Vrij est sensible au répertoire graphique de l’art nouveau, de l’art déco, des années 60… Tonda, un volume féminin et compact, tout en rondeur, en témoigne. Sa marque éponyme est présente dans une quinzaine de points de vente en Belgique, en Allemagne, en Grande-Bretagne…
Caroline Vlieger et Hein Vandam sont designers graphiste et industriel de formation. La création de leur premier sac en 2002 se révèle décisive. Le duo le baptise The Guardian Angel Handbag. Réalisé en cuir de seconde main, il révèle en façade un revolver en relief. Une provocation revendiquée pour alerter contre la violence urbaine observée à Rotterdam. Le MoMA à New York, sensible à l’accessoire « manifeste », le sélectionne dans le cadre de son exposition « Safe : design takes on risk ». C’est le déclic pour le tandem qui se forme à l’artisanat du cuir et prend son envol en lançant sa marque. Vlieger&Vandam ne laisse pas indifférent. On adore ou on déteste ! Le label urbain, décalé, non dénué de dérision, s’implante en Europe, en Amérique du Nord, en Asie… Le produit conceptuel des débuts donne lieu aujourd’hui à une imagerie rebelle plus étendue. Couteaux, croix, menottes, chaînes en cuir embossé bousculent des volumes aussi iconiques que la pochette, le sac à dos, le « bowling » ou la « banane »… Le camera bag, rigide et nomade, fait partie des nouveautés 2020. Le cuir (origine Italie ou Espagne) prône la couleur pour lutter contre le conformisme.
Il y a dix ans, René et Marianne Van Geer inventaient un monoproduit qui allait faire le tour du monde. « Nous étions en pleine crise financière, précise le couple de designers. Les magasins étaient en quête d’un produit innovant. » Le Cardprotector – distingué par un prix Red Dot Design – est le « cœur » du porte-cartes original Secrid. Son mécanisme coulissant interne, muni d’un petit levier ergonomique, permet d’accéder d’un seul geste à ses cartes bancaires et autres, jusqu’à six au total. L’étui en aluminium est sécurisé contre le piratage et porte un numéro de série gravé. Un large choix de finitions rend chaque produit unique mais Secrid a rapidement développé une véritable expertise du cuir afin d’enrichir son « habillage ». L’« Original », qui est le best-seller, est un cuir lisse naturellement brillant. Les propositions très diversifiées s’adaptent à tous les goûts. Le cuir de vache, d’origine européenne, peut être brodé de motifs graphiques, perforé à la manière d’un gant de conduite, métallisé dans des coloris lumineux comme le champagne, plongé dans la teinture pour un bleu indigo profond… Les cuirs imprimés à effets tissé, lézard, croco mat ou brillant, ennoblissent aussi l’accessoire. Le cuir de tannage végétal provient de la tannerie italienne La Bretagna. Quant au cuir Dutch Martin, il a été spécialement développé pour Secrid par l’artisan néerlandais Martin Antheunisse. Quelle que soit la finition, le recyclage des chutes de cuir fait partie intégrante des valeurs de la marque établie à la Hague. Secrid est fière d’avoir contribué à la relance de l’industrie hollandaise du cuir et de produire sur le territoire à 100% son porte-cartes compact et intergénérationnel. L’esprit pionnier n’a pas pris une ride. La moyenne d’âge des 120 salariés est inférieure à trente ans… L’unique Secrid Brandstore a ouvert en 2019 à Rotterdam. Selon Dominique Verley, en charge du marché français, « la marque préfère se concentrer sur les détaillants indépendants : plus de 8 000 dans 70 pays, dont 600 en France. La distribution est protéiforme : déco, mode, accessoires, concept-stores, grands magasins… Au Printemps Homme à Paris, Secrid est le portefeuille le plus vendu en nombre ».
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Rédaction Nadine Guérin
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