Foulons et Palissons fait revivre la tannerie
Annonay est un berceau historique du cuir. La ville a même été la capitale mondiale de la mégisserie de chevreaux à destination de la ganterie au XIXe ...
Les défilés printemps-été 19 dévoilent une féminité solaire et vitaminée, bohême et aventurière, militante et avant-gardiste. Elégance affirmée, nonchalance maîtrisée, audace assumée, 5 tendances fortes ancrent la saison dans une énergie, trans-générationnelle et libre d’être soi-même !
De Paris à New-York, de Milan à Londres, les créateurs nous invitent à une nonchalance d’été langoureuse et sans fin. S’entremêlent macramés d’été et mailles filet, fluidité des chamoisines frangées et romantisme western, imprimés foulard et patchwork gipsy. L’esprit bohème n’en finit plus d’être à la une de cette saison, une sensualité très cool lazy.
Plein soleil : On assiste à un déferlement de robes à la Jane Birkin où macramés, broderies anglaises et mailles filet XXL, laissent entrevoir la peau. Un aspect créatif et naturel qui se décline en combinaisons ajourées, en robes crochetées longilignes ou façon résille, parfois frangées sur le bas et même accessoirisées de délicats coquillages. Une silhouette 100% estivale.
Vent d’Ouest : Repéré sur de nombreux podiums, le look de cowgirl a tout particulièrement attiré l’attention au point de faire partie encore des inspirations phares de la saison. Découpes western et satin street rodeo, daim frangé et boots cloutées sont légion. Amorcée depuis plusieurs saisons, twistée par un noir rock et punk, la tendance western se réinvente en pétroleuse urbaine et pionnière.
Effluves gipsy : Sous haute influence gipsy, patchwork de foulards, tie and dye subtils, et assemblages de motifs cravates se superposent. Robes bain de soleil et pyjamas de ville jouent sur une nonchalance bohême et folk. Fluidité et légèreté soyeuses, kaléidoscopes de motifs et imprimés fleuris, camaïeux de couleurs, suivent les mouvements du corps. Vivement l’été !
Retour aux origines, voyage introspectif, l’appel de la savane s’est fait entendre, palpable tout au long des défilés. Aventures urbaines et envies d’ailleurs font rimer féminités douces et baroudeuses affranchies, accents militaires et camouflages tout en brillance. « Va, là-bas, non pour fuir la vie, mais pour l’y trouver » dit un proverbe africain.
Safari trip : Yves Saint-Laurent a propulsé la mode safari au sommet en transformant la saharienne, un vêtement militaire typiquement masculin, en un item de luxe féminin. Sur la piste, jodhpur et ceintures barda, sahariennes raccourcies ou longues, reconfigurent le style militaire en version safari urbain. Baroudeuse, libre, contemporaine, autant d’invitations à explorer la modernité.
Douce savane : Les silhouettes sont déliées, les volumes jouent sur la fluidité de coupes flottantes, parfois ceinturées à la taille. On retiendra la féminité des beiges sablés en camaïeux chez Alberta Ferretti, en dégradé chez Cividini, ou la subtilité des verts asséchés mis en avant par Hermès. Sensualité des dunes et luxe intemporel, saison sèche et simplicité urbaine, se mêlent pour mieux se confondre.
Camouflages glitter : Allures jour pouvant aller jusqu’au glam soir, les camouflages sont pailletés en all over, les imprimés félins ont la brillance du lurex et la délicatesse des dentelles auxquelles Antonio Marras les associe, le mordoré des brochés à motifs léopard se fait couture. À la tombée de la nuit, la savane laisse imaginer le chic nocturne d’une Afrique éternelle qui apprivoise la ville tout azimut.
La saison prochaine sera haute en couleur. Les créateurs misent sur des couleurs, booster de silhouettes. Oranges vitaminés et jaunes solaires, bleu cobalt en rayure arty, et polychromies numériques, font vibrer nos garde-robes. En contrepoint, le parme et les pastels sont les nouveaux accords d’un futurisme minimaliste et cérébral.
Jaune solaire : À noter que parmi les teintes les plus plébiscitées par les créateurs, l’orange s’est taillé une place de choix sur les podiums du printemps-été. En monochrome all over, ce coloris dispense son énergie lumineuse. De l’orange survitaminé chez Fendi, vibrant chez Dries van Noten au jaune solaire Max Mara, il insuffle partout créativité et force d’optimisme.
Arty couleurs : Rayures bleu cobalt en support surface du blanc, clash d’imprimés Stabilo chez Louis Vuitton, illusions d’optique et surenchères graphiques sur un trench Libertine, la couleur joue les manifestes arty. Créations stroboscopiques inspirées d’internet et polychromies cinétiques hypnotisent l’œil.
Pastels minimalistes : À contre-courant des aplats color block qui vont faire fureur la saison prochaine, la tendance des pastels minimalistes, promet douceur et légèreté urbaine. Des teintes qu’ Awake n’hésite pas à superposer, dont un parme futuriste, plus enveloppant sur les silhouettes de Balmain. Mention spéciale pour la pureté du jaune de Claudia Li Ful. Cérébral et éthéré.
Liberté et audace, pouvoir et féminité, business women et street-wear statutaire, le tailleur masculin-féminin fait la une. La réinterprétation 80 de la panoplie business s’impose comme affirmation d’une féminité militante et déterminée. Sûres d’elles, fières de leur singularité, les femmes font de leur pouvoir un féminisme universel et quotidien.
Féminin masculin : Princes de Galles d’été et allures affutées des silhouettes haut perchées chez Max Mara, réinterprètent la panoplie business des femmes de pouvoir. Paco Rabanne en fait une femme active, tandis que Laura Biagiotti mise sur un porté effortless. Le féminin-masculin signe le dress code essentiel d’une femme affirmée et libre.
Street tayloring : Virgil Abloh rend hommage aux femmes athlètes et les fait défiler sur un runway imaginé comme les pistes d’athlétisme ovoïdes. Marine Serre, figure de proue de la jeune garde créative, fusionne hip hop et athleisure futuriste. Hugo Boss remastérise ses classiques par des coupes surlignées de bandes sporty. Le street wear s’empare avec insolence des codes statutaires.
Grand chic : Trench d’été rose poudré chez le très classieux Tom Ford, jupe matelassée et blanc immaculé Fendi, veste chemise à manches kimono chez Max Mara, jouent sur le chic raffiné des tonalités neutres. Nouveaux intemporels et coupes impeccables signent le luxe de leur simplicité. Une ultra féminité qui se nourrit de la douceur de son élégance.
La frontière entre réel et virtuel s’avère de plus en plus ténue. Fleurs imaginaires, fleurs artificielles, fleurs hybrides questionnent le devenir d’une nature trans-naturelle. Immersives, hypnotiques, génératives ou tout en grisaille, oniriques et surréelles, les créateurs sacrent le printemps dans la luxuriance entêtante de leur parfum.
Surenchères entêtantes : Fleurs trans-naturelles et saturations numériques des couleurs, télescopages et copier-coller graphiques, polarisent et hypnotisent l’œil. Les fleurs ici, de Louis Vuitton à Christian Wijnants jouent sur la surenchère et la luxuriance artificielle. On goûte là à une expérience quasi olfactive, où les décors tout en mouvement, nous enivrent de leur parfum entêtant.
Noir et blanc floral : Effet de grisaille aquarellée et de fleurs diluées chez Vandervorst, impression à la planche façon Batik pour Isabel Marant, ou gravure à la plume tout en finesse d’Ermanno Scervino, les silhouettes jouent sur l’effet décoratif des papiers peints d’ameublement. Le noir et blanc floral donne une touche de modernité à ce dandysme renouvelé par des allures sports et casual 80’s.
Jardin d’Eden : Giambattista Valli, Léonard Paris et Vivienne Westwood nous parlent d’un jardin des délices, surréaliste et narratif. Robe longue tout en paysage onirique, combinaison worker et exotisme d’un jardin des antipodes, short punk sulfureux et motif placé en dégradé de semis, twistent en all over le romantisme de ces nouveaux jardins d’Eden urbains.
Rédaction Anne Liberati
Photos © Alain Gil-Gonzalez
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