Idées cadeaux de Noël en cuir, la sélection de la rédaction
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À Paris et en province, les artisans sont de plus en plus nombreux à partager leur savoir-faire et leur amour de la matière lors d’ateliers collaboratifs accessibles à tous. Le travail du cuir suscite une curiosité croissante. Dans le cadre intimiste, convivial de l’atelier, chacun peut s’initier à la réalisation d’un accessoire, s’initier au sur mesure, découvrir les secrets de fabrication, perfectionner une technique, voire changer de cap pour se consacrer à un métier de l’artisanat français du luxe. Immersion dans les coulisses du cuir.
Le Lab de maroquinerie Féoni est une adresse atypique, située dans le quartier de La Bastille. Flore Loidon et Baptiste Pagès sont des experts passés chez le fabricant Texier avant d’ouvrir leur atelier spécialisé en 2016. Le tandem accueille aussi bien des professionnels (marques, créateurs) que les amateurs curieux. Aux premiers, Féoni propose un accompagnement global ou sur mesure pour développer un projet en maroquinerie jusqu’à la mini série, mettre au point le prototypage et même assurer le suivi de production en France et les pays limitrophes. Le bureau d’étude possède ses propres machines (découpe laser, imprimante 3D…). Aux seconds, l’atelier parisien dispense un premier apprentissage à travers ses ateliers d’initiation. On y apprend les bases de la découpe, du collage, du point sellier pour fabriquer un portefeuille (169€ la demi-journée) ou un cabas (324€ la journée).
34 rue de Lappe
75011 Paris
Pour baptiser sa marque, Karoline Bordas a choisi l’expression latine InCute, « dans la peau », à prononcer « in couté ». Son emblème est le lévrier, dont l’élégance et la résistance symbolisent les deux forces de la sellerie. La jeune sellière maroquinière s’est formée à La Fabrique à Paris, a fait ses armes puis s’est lancée. Il y a un an, elle a ouvert son atelier showroom. Elle y transmet sa vision moderne du cuir sur mesure sous forme d’ateliers, entre cours et loisirs. « L’œil est l’outil le plus aiguisé de l’artisan », assure-t-elle. En moins de quatre heures, on fabrique un petit accessoire ou un sac, cousus à la main au point sellier, en utilisant pinces à coudre, aiguilles et fils de lin ciré (95€-145€). InCute propose aussi de créer sa propre ceinture (95€), de revaloriser un objet en cuir en le transformant (30€/heure), de partager les premiers pas de son enfant, fier de réaliser le porte-monnaie Anima (74€).
22 rue de Basfroi
75011 Paris
En un an, la start up Wecandoo a pris de l’ampleur. Sa vocation : dépoussiérer et soutenir l’artisanat français en rapprochant artisans et particuliers dans des ateliers manuels. La durée – de deux heures à deux jours – peut facilement s’adapter à l’emploi du temps de chacun. Pour le cofondateur Edouard Eyglunent, il s’agit de « s’évader le temps d’un atelier, de s’offrir un moment à soi pour se reconnecter ». Il a mis en place avec son équipe dynamique un collectif qui a entrepris de mailler le territoire dans quatre villes françaises, Paris, Lyon, Bordeaux, Nantes. Une quinzaine d’ateliers invitent à rencontrer sur le terrain maroquiniers-selliers et cordonniers-bottiers dans l’exercice de leur métier. Le bon cadeau est une idée originale. Il ne reste qu’à choisir : fabriquer sandales ou ballerines à l’Atelier Maurice Arnoult (280€-450€), un tablier ou une enceinte en cuir avec Fred (170€-1500€), apprendre l’art de la patine avec Jean-Christophe (98€) ou du glaçage au côté de Paulus (95€)…
Rédaction Nadine Guérin
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