Claris Virot :
maroquinerie précieuse

Claris Virot portrait
Guidée par son amour pour la mode, les belles matières et les savoir-faire, Clarisse Virot a lancé sa marque de maroquinerie éponyme en 2014.

Lancée en 2014, la marque de maroquinerie Claris Virot propose une gamme de sacs et d’accessoires réalisés dans des peaux exotiques aux couleurs vives et aux traitements audacieux. Une approche moderne à l’esprit rock de ces peaux précieuses et rares, traditionnellement apanage de la maroquinerie de grand luxe. Un esprit de renouveau porté par la créatrice, guidée par son amour pour la mode, les belles matières et les savoir-faire.

Une marque née de la passion de la mode et du voyage

Claris Virot a toujours été passionnée par la mode. Elle a aiguisé son œil et acquis une expérience précieuse en travaillant tout d’abord comme Assistante de Rédaction au magazine Elle, puis pendant de nombreuses années chez Kookaï où elle s’est formée à l’univers de marque.
L’autre passion de Clarisse, les voyages, lui donne l’occasion de partir à la découverte de petits ateliers d’artisans balinais travaillant le python. Immédiatement elle a le coup de foudre pour cette matière, mais ne se reconnaît pas dans les modèles proposés. Elle dessine donc un premier sac qu’elle fait réaliser en python jaune puis en rouge vif par un artisan.
Ce sac, c’est le Charly, premier modèle devenu cinq ans après le best-seller de la marque. Tout de suite repéré par son entourage, il fait germer l’idée de la commercialisation. Une idée qui fait vite son chemin grâce aux encouragements de l’entrepreneur Jean-Christophe Ankaoua, qui s’associe avec Clarisse Virot pour créer la marque en 2014. Fidèle à l’origine du projet, la créatrice souhaite proposer des sacs modernes, colorés et pratiques, fabriqués artisanalement, dans des cuirs exotiques précieux, en conservant un positionnement prix accessible. C’est en Indonésie, à la fois producteur de cuir de python et détenteur de savoir-faire pour le transformer, que Clarisse va rechercher ses ateliers partenaires.

Boutique Paris 16e Claris Virot
De quoi alimenter la croissance importante de la marque qui avec 1 500 pièces produites par an, et un chiffre d’affaires en augmentation se développe aussi bien en France qu’à l’international.

Des partenariats à la hauteur de ses exigences

Le premier défi relevé par la marque est de trouver des peaux, ainsi qu’un fabricant, à la hauteur de ses exigences qualitatives et susceptible d’assurer une production régulière, indispensable à son développement. Le python est relativement facile à sourcer en Indonésie, où il est aussi utilisé dans l’alimentation, mais les peaux sont souvent trop brillantes au goût de Clarisse. Les finitions des ateliers rencontrés ne sont pas suffisamment soignées.
La rencontre avec un fabricant de maroquinerie japonais installé à Bali est décisive. Avec lui, la créatrice peut entamer une mise au point rigoureuse et des recherches sur les couleurs et finitions. L’atelier fonctionne de façon autonome, sans avoir recours à la sous-traitance et emploie 150 personnes dans le respect des normes sociales et environnementales, valeurs essentielles pour la créatrice.
La marque a investi dans le développement de l’atelier en faisant l’acquisition d’une machine permettant de traiter les peaux achetées brutes, qui sont ensuite enduites avec des cires afin d’améliorer leur souplesse et de leur donner un fini plus mat.
Toute la chaine de production repose sur des partenariats locaux et les accessoires métalliques, chaînes et fermoirs, essentiels dans le design des sacs, sont crées par un ferronnier indonésien. Ce fabricant de chaînes en laiton de très grande qualité, met au point les maillons martelés et les ornements, comme les scarabées figurant sur les fermoirs des sacs.
Des doublures différentes chaque saison, sont réalisées en coton Batik par des artisans locaux. Les sangles de certains sacs à bandoulière sont tissées à  la main par des femmes. Un choix esthétique qui ancre la marque dans une vision bohème du luxe et une volonté d’extraire les peaux exotiques de leur traitement habituel.

Claris Virot
Le sac Charly, premier modèle de la créatrice devenu cinq ans après le best-seller de la marque.

Des peaux exotiques aux couleurs vives et aux traitements audacieux

Les matières de prédilection de Clarisse Virot sont le python « Diamond », mais aussi le cobra, le serpent d’eau, le lézard et en touches, le crocodile. Elle aime jouer des différentes tailles d’écailles et des motifs naturels des peaux. Surtout, elle aime les parer de couleurs éclatantes. Les peaux ne sont pas à proprement parler teintes, mais plutôt peintes à la main pour être mises en couleur. Le résultat est unique pour chaque sac et permet de réaliser des dégradés et des effets subtils. Si le noir est bien entendu présent dans les collections, elles font surtout la part belle à des teintes saturées et pop, dont Clarisse raffole. Elle expérimente aussi en faisant réaliser des impressions laser en motif all over et chaque saison, la graphiste maison développe un nouvel imprimé exclusif. Des motifs placés peuvent aussi être réalisés à la demande et peints à la main. Le catalogue compte 25 références de sacs, allant de la pochette au sac de voyage, en passant par le cabas. Le best seller, Charly et son grand frère le Big Charly sont disponibles en 20 coloris. Ils sont tous vendus en boutique aux prix conseillés de 550 et 650 euros.
Les collections comprennent désormais des sandales et de la petite maroquinerie, réalisées dans les mêmes peaux.

Claris Virot piece metallique
Son fabricant de chaînes en laiton de très grande qualité, met au point les maillons martelés et les ornements, comme les scarabées figurant sur les fermoirs des sacs.

Une réglementation stricte source de diversification

L’utilisation exclusive de peaux exotiques impose à la marque une progression prudente. En effet, toutes les peaux étant évidemment achetées chez des fournisseurs se conformant aux réglementations internationales, des limites sont imposées par les quotas.
La convention de Washington et la réglementation CITES limitent l’exploitation et le commerce international d’espèces végétales et animales en danger, dont les reptiles font partie. Si le python, élevé pour sa chair aussi bien que pour sa peau en Indonésie, n’est souvent plus extrait à l’état sauvage, il n’en reste pas moins une espèce protégée.  
La marque doit en conséquence cadencer sa fabrication pour respecter les quotas et se diversifier au delà des cuirs précieux pour accompagner sa croissance.
De nouveaux modèles vont donc voir le jour à compter du printemps-été 2020, dans des cuirs traditionnels. Un partenariat a été conclu avec un atelier spécialisé dans la fabrication de maroquinerie haut de gamme en Tunisie et la même métallerie sera utilisée pour conserver la cohérence stylistique.
De quoi alimenter la croissance importante de la marque qui avec 1 500 pièces produites par an, un chiffre d’affaires en augmentation de 165% et 25% de ventes supplémentaires par rapport à 2017, se développe aussi bien en France qu’à l’international.
Une croissance étayée par l’ouverture de la boutique en propre, véritable petit boudoir niché dans un passage du 16ème arrondissement parisien. Un lieu où tout l’univers de la marque peut s’exprimer et qui vient compléter un très beau réseau d’une centaine de boutiques en France et de 70 points de vente à l’international.

Rédaction Hélène Borderie
Photos © Julie Berranger

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