La Rue du Made in France, vitrine du savoir-faire français à Paris
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Estimé à 16 milliards de dollars par le cabinet Bain and Company en 2010, le marché du luxe d’occasion voit depuis sa cote grimper au fil des ans et les prix s’envoler au même rythme que le neuf. Les sacs à main, bijoux, montres et accessoires de luxe qui ne peuplaient à l’origine que les boutiques spécialistes du vintage, ont désormais pignon sur le net. En parallèle, de nouveaux modèles de business to business apparaissent. Spécialisée dans le trading de sacs de luxe d’occasion, la société BrandCo Paris se démarque par la composition d’assortiments clés en main pour les boutiques de mode multimarques. Dans les vitrines du luxe, pièces dernier cri et pièces vintage, serait-il le nouveau combo idéal ?
Le marché du luxe d’occasion a la cote
En plein boom depuis une dizaine d’années, le marché du luxe d’occasion a vu fleurir de nombreux concepts de sites marchands hébergeant le troc entre particuliers. Parmi eux, brandcoparis.com, une plateforme d’achat-revente de maroquinerie et accessoires de luxe vintage référençant les marques incontournables – Louis Vuitton, Chanel, Hermès, Gucci, Dior et Chloé entre autres. À la seule différence que ce site permet à la société BrandCo Paris non seulement de vendre aux particuliers, mais aussi à entrer en relation avec des personnes qui souhaitent leur revendre des produits de luxe de seconde main. Car derrière cette plateforme B2C, qui compte néanmoins pour 30% du C.A., se cache une entreprise dont l’activité principale est axée sur un réseau de revendeurs. Sans oublier les pure players du vintage que sont les dépôts-ventes, Nathan Ballet son co-fondateur, revendique sa société comme la seule à proposer de fournir les boutiques multimarques et sites e-commerce avec des assortiments sur-mesure de sacs de luxe.
BrandCo Paris propose des collections capsules de sacs de luxe vintage aux détaillants multimarques
« Notre service B2B s’est bien développé depuis nos débuts, nous fournissons essentiellement des professionnels spécialisés dans le vintage ou l’occasion mais la tendance gagne les détaillants multimarques. Leurs clients recherchent des produits vintage qu’ils ne savent pas où trouver. Pour faire face à cette demande grandissante, nous proposons un service de livraison clé en main des collections ou modèles souhaités, mais aussi de veille sur les prix du marché et de conseil sur les marges à appliquer. »
Deux options s’offrent aux détaillants qui souhaitent enrichir leur assortiment boutique de pièces vintage. Ils peuvent soit sélectionner directement un modèle disponible au catalogue et se faire livrer sous 7 jours, soit passer une pré commande pour un assortiment produits sur-mesure. Certains de trouver la perle rare, les équipes de BrandCo Paris garantissent une livraison sous deux mois. Implantés dans les lieux stratégiques aux 4 coins de la planète, l’entreprise fait du trading d’objets de luxe d’occasion dans une quinzaine de pays. « La France, l’Angleterre, les États-Unis, le Canada, Hong-Kong, la Chine, le Japon et la Corée sont des marchés porteurs pour le luxe. Nous avons un bureau à Hong Kong et Tokyo, un à Paris, un à Dublin et un à Las Vegas. Le gros des achats et reventes se situe sur 70% de sacs, le reste en accessoires – joaillerie, montres, foulards ceintures…Nous nous appuyons sur une équipe de 30 personnes et un réseau de rapporteurs d’affaires indépendants qui nous aident au développement. La moitié de nos effectifs est composée d’acheteurs qui passent leurs journées à chasser les bons produits, les authentifier et réceptionner les biens chez les vendeurs. »
2.55, Birkin, Paddington, Speedy, Bamboo, Monogramme…Ces sacs griffés entrés dans la mémoire collective s’arrachent à plusieurs milliers d’euros…Lorsque l’on investit ces sommes là, pas question de se retrouver avec des contrefaçons. L’authentification des sacs demande une expertise particulière, d’autant plus qu’il n’existe pas de formation à ce métier. C’est l’expérience qui prime. « Un acheteur junior doit avoir un minima de 2-3 ans d’expérience chez nous. Il voit toujours physiquement les produits avant de les acheter. S’il a le moindre doute l’acheteur senior se déplace. Nous travaillons également avec notre réseau de commissaires-priseurs, notamment en France. Chaque produit de luxe que l’on vend, que ce soit à un particulier ou à un professionnel, est accompagné d’un certificat d’authentification délivré par l’un de nos experts. »
« Côté prix, le marché est assujetti aux fluctuations de mode et évolue selon l’offre et la demande. Certains modèles peuvent redevenir très populaires du jour au lendemain au gré des tendances. Il suffit qu’une marque de luxe ait décidé de puiser à nouveau dans son ADN pour réinterpréter une ancienne collection pour que les prix s’envolent sur le vintage. À l’inverse, certaines pièces sont si populaires sur le marché de l’occasion qu’elles donnent la température aux marques de luxe qui n’hésitent pas à rééditer certains modèles. » Au baromètre actuel, les sacs à bandoulières et les monogrammes reviennent en force selon Coraline Deshaies, Responsable Marketing chez BrandCo Paris. « Surfant sur la mode des headbands, les foulards Hermès sont très prisés. Les clientes les portent également en accessoire pour décorer les anses de leurs sacs. Quant aux best-sellers, les Speedy, Alma, Noé de Louis Vuitton et le « Timeless », grand classique de chez Chanel sont toujours aussi populaires. » Ces produits intemporels peuvent se garder une trentaine d’années et prennent 10% de valeur par an comme pour le neuf. Pour une cliente soigneuse, c’est l’assurance de pouvoir le revendre plus cher 2-3 ans après son achat. Ainsi Le Mademoiselle, commercialisé à 3990 € chez Chanel, se situe dans la fourchette de 3000-3200€ chez BrandCo Paris pour un produit quasi neuf, soit -20-25% sur le prix du neuf. Sachant que son état est garanti dans les 6 mois après achat y compris réparation. Les prix peuvent baisser jusqu’à 60-70% selon l’état. « Grâce à notre réseau international nous pouvons acheter des pièces moins populaires dans certaines régions du monde pour les revendre où elles le sont davantage. Par exemple les français adorent les marques françaises et pour ainsi dire tous les pays du monde ! Si dans l’hexagone Prada ne suscite pas autant d’engouement que Louis Vuitton ou Chanel, nous les achetons ici à un meilleur prix pour les valoriser à la revente en Italie. Comme nous faisons du négoce, nous devons jouer sur ces ficelles. »
Côté consommateurs, le luxe d’occasion répond à la fois aux personnes qui recherchent des prix remisés, sans lesquels ils ne pourraient accéder à ce segment de marché, comme à des personnes qui ne souhaitent tout simplement pas acheter du neuf. Sans limite de budget, la clientèle de collectionneurs cherche, quant à elle, des produits très rares, voire uniques, du type Birkin en cuirs exotiques…et dans ce cas, place aux enchères !
Rédaction Juliette Sebille
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