Jeanneret, des chaussures modernes et modernistes
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Depuis bientôt neuf ans, Bonastre propose une offre d’accessoires à la fois élégants, pratiques et réellement innovants. Tous en cuir de tannage végétal, ils concilient naturel, qualité et résistance.
Certains designers vont spontanément à la maroquinerie. Parfois c’est la maroquinerie qui vient à d’autres, comme Fernando Bonastre, qui découvrit la magie du cuir dans l’usine d’Ubrique, près de Cadix en Espagne, où ses collections sont encore fabriquées aujourd’hui. Pourtant, après des études à l’université de la mode à Madrid, c’est plutôt à cette dernière que se destinait ce natif de Santander. Et c’est à Paris qu’il acquit ses premières expériences professionnelles, chez Christian Lacroix d’abord, puis chez Claude Montana, dont il garde un souvenir ému. Mais en cherchant une pochette pour son ordinateur personnel, il s’intéressa de près à l’offre maroquinière et se passionna pour ces accessoires à la fois esthétiques et fonctionnels. Dès lors, il décida d’y consacrer son talent et créa sa marque Bonastre, pour hommes, en 2011 et sa première collection pour le printemps été 2012.
« J’ai fait mes premiers salons, Tranoï à Paris et Pitti Uomo à Florence, où j’ai eu la chance de rencontrer tout de suite de bons acheteurs, comme Le Bon Marché, Barney’s ou United Arrows, qui m’ont permis de développer ma marque rapidement » reconnaît le créateur installé à Paris. Aujourd’hui, Bonastre compte une trentaine de clients, dont 90 % sont étrangers et en particulier japonais. Une boutique en propre, rue du Perche à Paris, a ouvert il y a quatre ans et vient d’être rénovée. Et un site internet de vente est également en cours de transformation, pour devenir plus performant. Depuis deux ans, l’offre masculine, d’une quinzaine de modèles par saison, s’est complétée d’une collection pour femmes qui comprend environ dix modèles. « Les hommes et les femmes consomment différemment. Les hommes privilégient la qualité et la fonctionnalité. Les femmes achètent plus au coup de cœur et renouvellent plus souvent leurs sacs, analyse ce designer chef d’entreprise. Ça aide pour développer les affaires ! ». Positionnée à l’entrée du luxe, Bonastre propose des premiers prix aux alentours de 200 euros pour la petite maroquinerie, et 300 euros pour les pochettes. Les sacs pour femmes culminent à 700 euros et le weekender pour homme s’affiche à 900 euros.
Naturellement doué pour la recherche de formes, Fernando Bonastre allie un goût certain à une créativité ingénieuse qui rend ses produits pratiques autant qu’esthétiques. Mais la beauté de ses accessoires vient aussi de leur cuir, qu’il choisit avec beaucoup de soin. Depuis ses débuts, Bonastre n’utilise que du cuir bovin de tannage végétal « pour sa patine qui l’ennoblit avec le temps », fourni par des tanneries espagnoles, belges et italiennes rencontrées au salon Première Vision Leather dont Fernando Bonastre est un visiteur assidu. « Le cuir de tannage végétal s’est beaucoup amélioré ; il est moins rustique, plus raffiné et plus souple. Personnellement, j’aime les cuirs lisses et mats, sans grain mécanique, qui est un cache-misère. Nous commençons aussi à travailler la chèvre de tannage végétal, pour des petits sacs féminins », ajoute le créateur. Cependant, il ne cache pas préférer les cuirs un peu couverts et protégés, moins sensibles à la rayure et à l’eau : « quand ils sont en rayon dans les grands magasins, les sacs sont manipulés par les clients et s’abiment si le cuir est trop fragile. Ce qui engendre des retours de marchandise ». Un sens pratique décidément à toute épreuve.
Rédaction François Gaillard
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